Le vénitien Marco Polo naît en 1254 de parents commerçants. En 1269, son père Niccolò Polo revient d’un long voyage en Chine, une terre encore largement inconnue où il s’est mis au service des descendants de la dynastie Khan : il est porteur d’une lettre de Kubilai Khan qui propose au pape un partenariat commercial contre un échange culturel. Le pape Grégoire X veut trouver en lui un allié contre l’islam : en 1271, Marco Polo, son père et son oncle, partent en Chine comme ambassadeurs du pape.
Les voyageurs passent par les grandes villes de Méditerranée et d’Orient avant d’arriver en Chine en 1271, porteurs d’huiles saintes, un présent du pape pour Kubilai Khan.
Ils transfèrent des technologies militaires à Kubilai Khan, tandis que l’intelligence que voit l’empereur en Marco lui vaudra d’y être directement attaché : il restera seize ans à son service, au plus proche du pouvoir. Il voyagera à son service dans toute la Chine, en Mongolie et au Tibet.
Les Polo rentrent à Venise en 1295. En 1296, Marco Polo est fait prisonnier par des genevois lors d’une bataille navale.
En prison, il transfère ses souvenirs à Rusticien de Pise, qui en fait un livre, le Livre des merveilles du monde. Ce livre raconte la vie de Marco en Chine, mais surtout le fonctionnement d’une société largement inconnue, ses richesses, ses us et coutumes, ses prouesses et retards technologiques et l’organisation efficace de l’État, autant d’éléments inconnus en Occident.
Le Livre des merveilles du monde émerveille l’Europe médiévale, bien qu’on n’y accorde pas toujours foi. Le livre est en effet largement enjolivé, mais il contribuera néanmoins à construire la légende d’un pays merveilleux, plein de richesses à conquérir.
Cette légende tenace motivera énormément de navigateurs et royaumes dans le projet de découverte d’une nouvelle route des Indes, menant à la période des grandes découvertes.