Charles Darwin est le petit-fils d’un médecin naturaliste. Ne terminant pas ses études de médecine, il s’embarque en 1831, à l’âge de 22 ans, comme naturaliste sur le Beagle pour une expédition scientifique de 5 ans autour du monde. De ce voyage, il va tirer de nombreuses observations concernant la faune et la flore qui vont l’influencer dans sa théorie de l’évolution. Darwin se fonde ainsi sur un comparatisme pour élaborer sa théorie. Il étudie notamment les différences entre la faune et la flore d’Amérique du Sud et celles des îles Galapagos, et il analyse également la pratique de la sélection artificielle chez les éleveurs et horticulteurs.
Darwin consacre cet ouvrage à sa théorie centrale sur l’évolution des espèces. Il observe les affinités mutuelles des êtres, leurs rapports embryologiques, leur distribution géographique, leur succession géologique et il en conclut que ces espèces descendent d’autres espèces. Selon lui, il existe dans le monde végétal et animal une sélection naturelle. Certaines espèces sont capables d’adapter leur organisme au milieu, tandis que d’autres, moins aptes, disparaissent.
Darwin emprunte alors la notion de lutte pour l’existence à l’économiste Malthus et l’applique en biologie. C’est cette lutte, précisément, qui est au cœur de la dynamique de l’évolution. Ainsi les espèces évoluent pour s’adapter à leur milieu. Par exemple, nous n’avons pas des yeux pour voir, mais nous voyons parce que nous avons des yeux. En quelques générations, une espèce peut se transformer pour donner naissance à une nouvelle. L’évolutionnisme de Darwin remet en cause plusieurs théories, notamment l’hypothèse théologique d’un plan divin pour la création des espèces et le fixisme défendu par l’Église selon lequel toutes les espèces ont été créées séparément et définitivement.
« La sélection naturelle recherche, à chaque instant et dans le monde entier, les variations les plus légères ; elle repousse celles qui sont nuisibles, elle conserve et accumule celles qui sont utiles. »