Cette comédie en quatre actes est le premier volet de la trilogie intitulé Le Roman de la famille Almaviva. Le deuxième volet est Le Mariage de Figaro (1788) et le troisième, L’Autre Tartuffe ou la Mère coupable (1792).
Le comte Almaviva/ Lindor/ Alonzo : Grand d’Espagne, soupirant de Rosine (il lui cache son identité en se faisant passer pour un étudiant). Bartholo : Médecin, vieil homme, tuteur de Rosine. Rosine : Jeune personne d’extraction noble, et pupille de Bartholo. Figaro : Barbier de Séville, ancien valet du comte Almaviva. Don Bazile : Organiste, maître à chanter de Rosine. La Jeunesse : Vieux domestique de Bartholo. L’Éveillé : Autre valet de Bartholo, garçon niais et endormi. Un notaire : Un alcade : Homme de justice. Plusieurs alguazils et valets, avec des flambeaux :
Satire de la noblesse : À travers le personnage de Figaro, son porte-parole et son double, Beaumarchais se livre à une critique mordante de la société de son temps. Il dénonce une organisation sociale injuste qui favorise les puissants et s’attaque à tous ceux qui lui ont fait obstacle : censure, rivalités entre gens de lettres, les journaux… Comique : Beaumarchais use de tous les moyens pour faire rire les spectateurs : comique de caractère, de situation, de langage…
Le comte Almaviva est amoureux de la jeune orpheline Rosine. Le tuteur de celle-ci, Bartholo, a pour objectif d’épouser sa pupille.
Acte I
Acte I
Le jeune comte Almaviva est amoureux de Rosine la pupille du docteur Bartholo. Mais ce dernier la séquestre et veut la prendre pour épouse. Sous le nom de Lindor, le comte donne des sérénades à Rosine sous sa fenêtre. C’est ainsi qu’il rencontre Figaro, autrefois à son service. Figaro est devenu barbier à Séville. Figaro qui a ses entrées chez Bartholo veut aider le comte Almaviva à entrer chez Rosine.
Acte II
Acte II
Figaro a fait part à Rosine des sentiments de Lindor à son égard. Elle lui écrit donc une lettre et la donne à Figaro. Don Bazile raconte à Bartholo les projets d’Almaviva. Bartholo veut alors hâter son mariage avec Rosine. Almaviva se déguise en soldat pour entrer chez Bartholo. En jouant l’homme ivre, il réussit à donner une lettre à Rosine, mais Bartholo s’en aperçoit. Rosine réussit à retourner la situation, en échangeant la lettre d’Almaviva avec celle de son cousin.
Acte III
Acte III
Almaviva se déguise et se fait passer pour Alonzo, un élève de Bazile. Il prétend devoir remplacer ce dernier qui est malade pour la leçon de musique. Pour vaincre les suspicions de Bartholo, il invente un deuxième mensonge, en lui faisant croire qu’il est la pour renseigner Bazile sur les faits et gestes du compte Almaviva. Il achève de gagner la confiance de Bartholo en lui montrant une lettre que Rosine a écrite à Almaviva, et lui dit qu’il pourrait l’utiliser pour faire du chantage à Rosine. Bartholo conserve la lettre, et décide de rester dans la pièce tout au long de la leçon de chant.
Figaro arrive, et tente de faire sortir Bartholo, sous le prétexte de vouloir le raser. Ce dernier souhaite que cela soit fait dans la même pièce que Rosine, pour pouvoir continuer à les surveiller. Il sort pour chercher son nécessaire de rasage, puis revient aussitôt pour envoyer Figaro le chercher. Ce dernier part, puis renverse de la vaisselle pour attitrer Bartholo dehors. Soudain, Don Bazile arrive, et tout le monde tente de le faire taire. Almaviva réussit à le faire taire en lui glissant une bourse d’argent. Don Bazile se retire. Almaviva réussit à glisser à Rosine qu’ils ont pu récupérer la clé de la jalousie, et qu’ils reviendront le soir même.
Acte IV
Acte IV
Don Bazile révèle à Bartholo qu’il ne connait pas Alonzo (Almaviva). Il lui conseille d’employer la calomnie pour vaincre la résistance de Rosine. Bartholo se sert de la lettre qu’il détient et fait croire à Rosine que Lindor/Alonzo n’est qu’un émissaire du comte et que ce dernier l’a trahie. Rosine est désespérée et accepte d’épouser Bartholo. Elle lui avoue que le comte Almaviva doit s’introduire chez elle cette nuit même. Bartholo sort alors chercher du renfort. Accompagné de Figaro, Lindor paraît à la fenêtre. Il apprend à Rosine qu’il n’est autre que le comte Almaviva. Rassurée, la jeune fille tombe dans ses bras. Don Bazile et le notaire arrivent. Il unit le comte et Rosine. Lorsque Bartholo revient avec la police, il est trop tard : sa pupille est devenue la comtesse Almaviva.
« Votre Excellence connaît-elle beaucoup de maîtres qui fussent dignes d’être valets ? »
Acte I, Scène 2 « Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer. »
Acte I, Scène 2 « J’aime mieux craindre sans sujet, que de m’exposer sans précaution. »
Acte II, Scène 4 « Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur. »
Acte II, Scène 2