Aujourd’hui plus connu pour ses nombreuses pièces de théâtre telles que Le Jeu de l’amour et du hasard ou L’Île des esclaves,Marivaux est aussi l’auteur de quelques romans, dont celui-ci, Le Paysan parvenu, œuvre inachevée. Auteur prolifique, il a dépeint la société et les mœurs de son temps, au siècle des Lumières, sous le règne de Louis XV.
Jacob : Jacob est un jeune paysan. Mademoiselle Habert : Mademoiselle Habert est une femme d’une cinquantaine d’années qui va épouser Jacob.
Monsieur Doucin : Monsieur Doucin est le directeur de conscience de Mademoiselle Habert.
Madame de Ferval : Madame de Ferval est une maîtresse de Jacob. Madame de Fécour : Madame de Fécour est une maîtresse de Jacob. Le comte d’Orsan : Le comte d’Orsan est un homme sauvé par Jacob.
Un roman d’apprentissage : Dans Le Paysan parvenu, le narrateur retrace l’histoire de son ascension sociale, son évolution de la ferme familiale à la bourgeoisie parisienne : c’est un roman d’apprentissage. C’est à lui-même que Jacob doit ce parcours dont il franchit les étapes en séduisant des femmes d’une meilleure condition sociale que lui. Une critique de la société du XVIIIe siècle : Le sous-titre de cette autobiographie fictive, Mémoires de M***, donne à l’œuvre une dimension historique : le récit de la vie du narrateur révèle la société de son époque, celle du XVIIIe siècle. Jacob, à travers son regard distancié et ironique, dénonce en particulier l’hypocrisie de cette société.
Le Paysan parvenu raconte l’histoire d’une ascension sociale : celle du narrateur, un jeune paysan qui part à Paris et qui réussit, grâce à ses atouts physiques et intellectuels, à accéder à la bourgeoisie.
Partie 1
Partie 1
Jacob, un jeune paysan de 19 ans, part livrer le vin de son père à Paris et décide d’y rester. Il est employé comme valet chez un seigneur. À la mort de ce dernier, le jeune homme se retrouve dans l’obligation de quitter cette maison. Il rencontre alors Mademoiselle Habert, une dévote d’une cinquantaine d’années, dont il devient le valet.
Partie 2
Partie 2
Mademoiselle Habert vit avec sa sœur et leur directeur de conscience, Monsieur Doucin. L’arrivée de Jacob sème la discorde dans ce trio, si bien que Mademoiselle Habert quitte la maison avec le jeune homme et lui propose de l’épouser. Jacob décide de se faire appeler Monsieur de la Vallée.
Partie 3
Partie 3
La sœur de Mademoiselle Habert et Monsieur Doucin s’opposant au mariage, Jacob se retrouve au tribunal où il rencontre une fausse dévote, Madame de Ferval, à qui il plaît beaucoup. Grâce à elle, il est remis en liberté alors qu’il a été arrêté suite à une fausse accusation. Jacob parvient enfin à épouser Mademoiselle Habert.
Partie 4
Partie 4
Lors d’une visite à Madame de Ferval, Jacob rencontre Madame de Fécour qui lui écrit une lettre de recommandation auprès de son beau-frère qui travaille dans la finance. Le jeune homme va le rencontrer à Versailles mais préfère finalement laisser la place qu’on lui propose à l’époux malade de Madame d’Orville, rencontrée dans le bureau du financier.
Partie 5
Partie 5
Madame Ferval préfère finalement un autre homme à Jacob et Madame de Fécour tombe malade. Jacob retourne auprès de son épouse qui l’accueille chaleureusement. Le lendemain, alors qu’il se rend chez Madame d’Orville, il défend un homme attaqué par trois autres. Cet homme, le comte d’Orsan, neveu du Premier ministre, lui promet sa protection. Ils se rendent ensemble à la Comédie où Jacob ressent vivement le décalage créé par ses origines sociales.
« J’avais alors dix-huit à dix-neuf ans ; on disait que j’étais beau garçon, beau comme peut l’être un paysan, dont le visage est à la merci du hâle de l’air et du travail des champs. Mais à cela près, j’avais effectivement assez bonne mine ; ajoutez-y je ne sais quoi de franc dans ma physionomie ; l’œil vif, qui annonçait un peu d’esprit, et qui ne mentait pas totalement. »
Partie 1
« Ma situation me paraissait assez douce ; il y avait une grande apparence que Mademoiselle Habert m’aimait, elle était encore assez aimable, elle était riche pour moi ; elle jouissait bien de quatre mille livres de rente et au-delà, et j’apercevais un avenir très riant et très prochain ; ce qui devait réjouir l’âme d’un paysan de mon âge, qui presque au sortir de la charrue pouvait sauter tout d’un coup au rang honorable de bon bourgeois de Paris. »
Partie 2
« Figurez-vous ce que c’est qu’un jeune rustre comme moi, qui dans le seul espace de deux jours, est devenu le mari d’une fille riche, et l’amant de deux femmes de condition. »
Partie 4
« Je devins méconnaissable tant j’acquis d’éducation et d’expérience. »
Partie 4