Cette fiche de lecture fait partie du programme pour le bac de français 2023.
Cours sur Les Contemplations en 1ere
Les Contemplations est un recueil composé de 158 poèmes. Alors que son précédent recueil, Les Châtiments, est un recueil de poèmes satiriques, il se consacre ici à une introspection. Les années durant lesquelles Hugo compose son recueil sont marquées par des drames et des périodes de doute. Le 4 septembre 1843, sa fille Léopoldine se noie avec son mari alors qu’elle faisait une sortie en bateau. Hugo est dévasté et les poèmes écrits après le drame portent la trace de son deuil. Le recueil est publié en 1856 alors que Victor Hugo est en exil à Guernesey (une des îles Anglo-Normandes situées dans la Manche). En effet, suite au coup d’État de Napoléon III, Hugo se révolte et l’accuse de haute trahison. Banni à cause de ses prises de position, il s’exile.
L’amour : Dans ce recueil, le thème de l’amour est central. Victor Hugo le développe sous ses différents aspects. Dans la première partie, consacrée à sa jeunesse, il est question d’amours adolescentes. Dans la seconde partie, transition entre l’adolescence et l’âge adulte, l’amour devient physique. Dans la quatrième partie, consacrée à sa fille, Victor Hugo évoque l’amour filial, l’amour qui unit une famille. La nature : Victor Hugo met en avant la beauté de la nature et son immensité. Il évoque de nombreuses promenades qui donnent à voir une nature animée et vivante. La nature est le lieu du bonheur. Le deuil : Une partie entière est consacrée au deuil. La mort de sa fille, Léopoldine, a bouleversé Victor Hugo. Dans ses poèmes, il revient sur la période et les étapes du deuil. Il exprime sa révolte, sa peine, puis finalement l’acceptation. À travers des souvenirs nostalgiques, il fait revivre une dernière fois son enfant.
Livre premier : Aurore
Livre premier : Aurore
Avec ses 29 poèmes, le livre premier est celui de la jeunesse. Le poète, qui s’exprime la plupart du temps à la première personne, revient sur ses premières amours, sur ses souvenirs de collégien er ses premières luttes littéraires. Il évoque également son attrait pour la nature.
Livre II : L’âme en fleur
Livre II : L’âme en fleur
Composé de 28 poèmes, ce livre est dédié à l’amour. Juliette Drouet, maîtresse de longue date, est la principale muse de ces poèmes. Victor Hugo évoque leur rencontre, les doux moments passés ensemble mais aussi les épreuves plus difficiles, les désaccords.
Livre III : Les luttes et les rêves
Livre III : Les luttes et les rêves
Ce livre de 30 poèmes est dédié à la pitié. Victor Hugo parle de la misère dont il est témoin dans la société moderne. Ce livre lui permet de dénoncer la guerre, la peine de mort, et toutes sortes de tyrannies.
Livre IV : Pauca meae (Quelques vers pour ma fille)
Livre IV : Pauca meae (Quelques vers pour ma fille)
Il s’agit du livre du deuil. Dans ces 17 poèmes, le poète médite sur le décès de sa fille Léopoldine. Il traverse les différentes étapes du deuil : il passe par la révolte contre un destin cruel et injuste, la nostalgie, et l’acceptation. Il ressort de ce livre que la douleur causée par la mort de sa fille est toujours vive.
Livre V : En marche
Livre V : En marche
Composé de 26 poèmes, ce livre est celui de l’énergie retrouvée. S’arrachant de sa peine, il cherche de nouvelles raisons de vivre. Il médite sur la beauté et l’immensité de la nature et sur la condition humaine, tout en s’adressant à ses proches.
Livre VI : Au bord de l’infini
Livre VI : Au bord de l’infini
C’est le livre de la méditation métaphysique. Les 26 poèmes hésitent entre angoisse et espérance. On y croise des spectres, des anges et même des esprits. L’espérance semble triompher.
Le recueil s’achève par un épilogue intitulé « À celle qui est restée en France », dédié à sa fille Léopoldine.
« Aimer, c'est voir, sentir, rêver, comprendre.
L'esprit plus grand s'ajoute au cœur plus tendre. »
« Un soir que je regardais le ciel », XXVIII, Livre II
« Je ne cacherai pas au peuple qui m’écoute
Que je songe souvent à ce que font les morts. »
« Saturne », III, Livre III
« Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. »
« Demain, dès l’aube… », XIV, Livre IV « Écoutez : – Jouir est tout. L’heure est rapide. Le sacrifice est fou, le martyre est stupide ; Vivre est l’essentiel. »
« Pleurs dans la nuit », VI, Livre VI