Descartes écrit dans un contexte troublé philosophiquement puisque c’est au XVIe siècle que les théories aristotéliciennes s’effondrent. Il essaye donc de reconstruire la philosophie sur des fondements solides, et cherche des moyens pour connaître le monde de façon certaine. Il se méfie du sensible, pouvant être trompeur, et préfère se fier à l’intuition et à la déduction.
On peut souligner que Descartes est avant tout un scientifique, et son but principal est de réconcilier la religion (en laquelle il croit fermement) et la science. Pour cela, il cherche à démontrer le plus scientifiquement possible l’existence de Dieu, or cela n’est possible qu’avec des principes métaphysiques. Il cherche donc à fonder une métaphysique, et publie six écrits sur ce thème, dont les Méditations métaphysiques. Elles sont très importantes car assurent l’unité théorique entre tous les écrits métaphysiques cartésiens et sont le fondement de toute la philosophie cartésienne.
Les Méditations métaphysiques sont séparées en six méditations. Dans la première méditation, Descartes explique le principe du doute hyperbolique, une notion philosophique qui est au fondement de toute sa philosophie. Il remet en doute tout ce qui l’entoure et même sa propre existence, mais ce qu’il ne peut pas remettre en doute, c’est le fait qu’il doute de tout. Or, s’il doute, c’est qu’il pense, et s’il pense, c’est qu’il est.
Cette théorie du doute hyperbolique est prolongée et expliquée plus précisément dans la deuxième méditation. Ainsi, si l’esprit humain ne peut pas douter de lui-même, Descartes en conclut qu’il est plus aisé à connaître que le corps, et présente ainsi sa thèse sur la dualité corps/esprit.
La troisième méditation est très importante pour lui, car il y prouve l’existence de Dieu. La quatrième méditation s’interroge sur les causes de l’erreur et comment l’éviter, tandis que la cinquième et la sixième méditation reviennent sur des thèmes vus plus tôt comme la démonstration de l’existence de Dieu ou encore la distinction entre l’âme et le corps.
« Mais qu’est-ce donc que je suis ? Une chose qui pense. Qu’est-ce qu’une chose qui pense ? C’est-à-dire une chose qui doute, qui conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi, et qui sent. »