La lettre « a » forme un mot différent selon qu’elle porte ou non un accent. Le mot prend alors un sens différent, c’est pourquoi il est important de distinguer ces deux orthographes.
« A »
« A »
Le mot « a », sans accent, est le verbe « avoir » conjugué au présent de l’indicatif ou l’auxiliaire « avoir » d’un verbe conjugué au passé composé à la troisième personne du singulier.
Ainsi, on écrit « a » sans accent dans la phrase « il a soif » parce qu’il s’agit bien du verbe « avoir » conjugué à la troisième personne (« il ») du présent de l’indicatif.
On écrit aussi « il a bu » sans accent, parce qu’il s’agit cette fois de l’auxiliaire « avoir » employé pour conjuguer le verbe « boire » au passé composé.
Quand il s’agit du verbe « avoir » conjugué au présent de l’indicatif ou de l’auxiliaire « avoir » d’un verbe conjugué au passé composé, « as » peut s’écrire avec un « s » s’il est employé à la deuxième personne du singulier, comme dans « tu as soif » ou « tu as bu ».
« À »
« À »
Le mot « à » avec accent est une préposition, c’est-à-dire un mot invariable de la même classe grammaticale que « de », « en », « dans », « par », « pour », « sur », etc.
Par exemple, dans la phrase « il vit à Londres », « à » est une préposition et non pas un verbe, c’est pourquoi on l’écrit avec un accent.
Distinguer « a » et « à »
Distinguer « a » et « à »
Quand on hésite entre « a » avec ou sans accent, on peut le remplacer par le verbe « avoir » conjugué à la troisième personne du singulier à l’imparfait de l’indicatif : « avait ».
- Si la phrase reste correcte, c’est qu’il s’agit bien du verbe ou de l’auxiliaire.
- On écrit donc « a » sans accent.
- Si la phrase n’a plus de sens, c’est qu’il s’agit de la préposition.
- On écrit donc « à » avec accent.
Ainsi, on peut dire « il avait soif » et « il avait bu », mais pas « il vit avait Londres », c’est pourquoi on écrit le « a » sans accent dans « il a soif » et « il a bu », mais avec accent dans « il vit à Londres ».
On n’emploie pas la préposition « à » entre deux noms communs pour indiquer la possession.
- On ne dit pas « la mère à Léa » mais « la mère de Léa ».