Leçon
L'imparfait ou le passé simple ?

Prérequis : imparfait, passé simple.

Dans un récit au passé, deux temps sont utilisés : l’imparfait et le passé simple.

  • L’imparfait sert à décrire les personnages, les lieux, les objets. Il sert aussi à parler des circonstances secondaires par rapport à l’événement principal. Il est considéré comme un temps de l’arrière-plan. Il décrit une action en cours (dans le passé), et l’action a une durée imprécise ou aucune limite de durée.
  • Le passé simple, lui, est considéré comme un temps du premier plan. L’action a une durée précise.

« Du Roy l’écoutait, ivre d’orgueil. Un prélat de l’Église romaine lui parlait ainsi, à lui. Et il sentait, derrière son dos, une foule, une foule illustre venue pour lui. Il lui semblait qu’une force le poussait, le soulevait. Il devenait un des maîtres de la terre, lui, lui, le fils des deux pauvres paysans de Canteleu.

Il les vit tout à coup dans leur humble cabaret, au sommet de la côte, au-dessus de la grande vallée de Rouen, son père et sa mère, donnant à boire aux campagnards du pays ».

Maupassant, Bel-Ami

  • Les verbes en vert sont conjugués à l’imparfait : ils expriment les actions, les émotions, les pensées des personnages (écouter, parler, sentir, sembler, pousser, soulever et devenir). Nous sommes dans un temps d’arrière-plan.
  • Le verbe en orange est conjugué au passé simple : l’action de voir ses parents interrompt les actions du personnage décrites précédemment. Nous sommes dans un temps du premier plan.