Introduction :
L’épreuve orale de rattrapage se déroule début juillet. Elle est destinée aux candidats ayant obtenu une moyenne inférieure à 10 mais supérieure à 08 à l’ensemble des épreuves du 1er groupe.
Les spécialités sont souvent demandées par les candidats ayant obtenus dans ces disciplines de faibles résultats étant donné leur fort coefficient (16 % de la note finale).
Vous disposez de relativement peu de temps afin de vous préparer à l’épreuve orale de rattrapage. Il est donc indispensable d’anticiper un éventuel rattrapage en s’y préparant tôt. En vous y préparant à l’avance, vous aborderez plus sereinement cette épreuve.
Nous allons donc voir dans un premier temps comment aborder cette épreuve orale, avant d’analyser le déroulement de l’épreuve et ses attendus.
Anticiper sa participation au second groupe
Anticiper sa participation au second groupe
La difficulté de cet oral de rattrapage est double : le candidat devra concentrer ses révisions sur une période relativement courte mais également maîtriser les techniques propres à ce type d’examen.
Organiser ses révisions en amont
Organiser ses révisions en amont
L’erreur la plus fréquemment commise par le candidat consiste d’une part à ne pas anticiper les épreuves qu’il pourrait être amené à repasser, et d’autre part à attendre le jour du résultat final pour entamer sa préparation du rattrapage.
Concernant le choix des matières pour l’oral de rattrapage, soyez stratégique : optez pour celles dont le coefficient est le plus élevé ou celles dans lesquelles vous avez obtenu les notes les plus basses.
Souvenez-vous que seule la meilleure des deux notes sera comptabilisée.
Les épreuves de spécialité de terminale dans lesquelles vos notes sont basses seront donc plébiscitées étant donné qu’elles comptent chacune pour 16 % de la note finale.
Concernant les révisions proprement dites, il n’existe pas de différence notable entre l’écrit et l’oral puisque, si les sujets diffèrent, les thématiques sur lesquelles le candidat est appelé à réfléchir sont identiques.
En sciences économiques et sociales, il faudra planifier votre progression de sorte à balayer tous les chapitres au programme pouvant tomber le jour de l’épreuve.
Pour rappel, les chapitres de SES pouvant faire l’objet d’une évaluation lors de l’épreuve du bac sont uniquement les suivants :
- Quels sont les sources et les défis de la croissance économique ?
- Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la production ?
- Comment lutter contre le chômage ?
- Quelles politiques économiques dans le cadre européen ?
- Comment est structurée la société française actuelle ?
- Quels sont les caractéristiques contemporaines et les facteurs de la mobilité sociale ?
- Quelles mutations du travail et de l’emploi ?
- Comment expliquer l’engagement politique dans les sociétés démocratiques ?
- Quelle action publique pour l’environnement ?
Vous pouvez donc reprendre vos fiches ou en créer de nouvelles. Prenez garde néanmoins à ce que vos fiches de révisions soient rédigées de manière à mettre en évidence la structure des cours.
Votre plan permet généralement de dégager une analyse, des enchaînements argumentatifs qui pourront vous être utiles. Veillez également à mettre en évidence les notions clés de vos chapitres en les définissant de façon suffisamment complète afin d’attester, le jour venu, de votre maîtrise du sujet.
Prenons l’exemple d’une fiche de révision traitant du chapitre de sociologie sur l’évolution de la structure sociale dans la société française. Elle devra faire apparaître les principales théories en matière de classes sociales – notamment celles de Marx et Weber – et montrer dans quelles mesures elles permettent ou non d’appréhender la structure sociale au sein de notre société contemporaine.
Intégrer les exigences d’une prestation orale
Intégrer les exigences d’une prestation orale
Ce type d’examen est généralement générateur de stress pour le candidat qui se retrouve seul face à l’examinateur. Gardez en mémoire que celui-ci va évaluer votre prestation sur la base de vos connaissances et de vos capacités de réflexion.
À cet égard, il est indispensable de vous entraîner : choisissez des sujets d’annales et mettez-vous en conditions réelles en effectuant votre prestation à voix haute ; parlez d’une voix claire et assurée pour rendre votre discours compréhensible, si possible face à un public.
- Cette simulation vous apprendra à gérer votre stress et votre temps de manière efficace : vous devrez veiller à ce que votre prestation ne soit ni trop courte ni trop longue et à ce que votre temps de parole soit réparti équitablement entre les différentes questions à traiter.
Connaître le format de l’épreuve
Connaître le format de l’épreuve
L’examinateur est un enseignant de sciences économiques et sociales. Il vous donnera le choix entre 2 sujets dont les questions principales portent sur des champs différents du programme (science économique ; sociologie et science politique ; regards croisés).
À vous d’évaluer rapidement lequel vous permettra de faire la preuve de vos connaissances et de votre maîtrise des mécanismes économiques.
L’épreuve se déroule ensuite en 2 moments :
- un temps de préparation de 30 min,
- et un temps de passage de 20 min.
Le déroulement de l’épreuve
Le déroulement de l’épreuve
L’épreuve est composée d’une question principale (qui s’apparente à une courte synthèse) et de 3 questions complémentaires.
- Les 3 questions simples se divisent en 2 catégories :
- deux questions de connaissances, notées chacune sur 3 points, permettront de valider vos connaissances théoriques de base sur les autres thèmes inscrits au programme ;
- une question de savoir-faire, notée sur 4 points, portera sur l’un des deux documents de la question principale.
- La question principale, notée sur 10 points, prend appui sur 2 documents de nature différente (texte et document statistique). C’est une question de synthèse vous invitant à construire un raisonnement dépendant du sujet. Il peut s’agir d’un sujet de type discussion ou d’un sujet d’analyse
Sachez exploiter chacun des documents proposés : si vous les analysez attentivement, vous verrez qu’ils offrent des éléments d’analyse et des pistes de réflexion qui vous seront utiles pour répondre à votre question principale.
Il est conseillé de répondre d’abord aux questions simples avant la question principale.
Optimiser son temps de préparation
Optimiser son temps de préparation
Vous ne disposez que de 30 min pour préparer la totalité de votre oral : il s’agit donc d’optimiser ce temps de la meilleure des façons. Soyez efficace dans votre manière d’aborder le sujet que vous avez choisi : commencez par les questions complémentaires, plus simples, avant de vous concentrer sur la question principale que vous devrez développer de manière structurée et argumentée.
Ne commettez surtout pas l’erreur de vouloir tout rédiger sur votre brouillon : vous seriez pris par le temps et la tentation de lire votre rédaction serait trop grande !
Les trois questions simples, qu’il s’agisse de la question de savoir-faire s’appuyant sur l’un des deux documents ou les deux questions courtes de connaissances, appellent la plupart du temps une réponse rapide.
Il s’agit pour l’examinateur de vérifier votre maîtrise des notions et de outils statistiques de base.
Il n’est donc pas utile ici de fournir une réponse structurée, mais d’énoncer clairement et de manière logique votre réponse à la question.
La question principale est en revanche plus développée. Elle constitue une courte synthèse nécessitant un raisonnement structuré.
L’examinateur vérifie votre capacité d’analyse d’un sujet à l’oral.
Il vous faudra rédiger une courte introduction laissant apparaître une problématique. C’est cette problématique qui orientera l’angle d’étude choisi pour traiter votre sujet. Notez que l’introduction et la conclusion seront moins développées que lors de l’épreuve écrite. Contentez-vous de faire apparaître une problématique en reformulant votre sujet et en trouvant des notions intermédiaires cachées qui vous permettraient d’articuler une réponse au sujet.
En fin d’introduction, n’hésitez pas à reprendre votre sujet en posant une question amenant votre plan.
Votre développement oral (en deux parties généralement) s’appuiera sur la rédaction au brouillon de votre plan détaillé.
Vos réflexions doivent être mises en avant dans une phase d’affirmation (« Nous pouvons dire que… ». Vient ensuite une phase d’explication dans laquelle vous restituez vos connaissances (« En effet, nous savons que… »). Enfin, il faut veiller à illustrer votre argument en vous servant d’un exemple issu d’un document (« D’ailleurs, nous pouvons observer dans le document que… »).
Il faut veiller à être détaché de vos notes. Votre brouillon doit être clair et vous permettre de visualiser vos axes de réflexion et la place des documents dans votre analyse.
Ne notez que les mots-clés à partir desquels vous développerez votre argumentation.
Surlignez et annotez votre brouillon et surlignez les passages du document que vous allez utiliser lors de votre exposé.
Savoir analyser des documents et structurer sa réflexion
Savoir analyser des documents et structurer sa réflexion
Il vous reste à présent 20 min pour présenter votre travail et répondre aux questions de l’examinateur. S’agissant avant tout d’un oral et donc d’un échange, ne lisez pas ce que vous avez rédigé : regardez l’examinateur lorsque vous vous exprimez, parlez d’une voix assurée et développez votre argumentation en évitant les hésitations et les approximations.
Commençons par les questions simples : même si elles ont pour but de montrer votre maîtrise du programme, ne récitez pas votre cours pêle-mêle en essayant de faire l’étalage de vos connaissances : il s’agit ici d’exploiter uniquement celles qui vous aideront à formuler vos réponses.
La question de savoir-faire vous invite à interpréter un document, analyser un graphique ou effectuer un calcul ; attention à ne pas sombrer dans les lieux communs en énumérant ou en paraphrasant les informations contenues dans ces documents : il s’agit de les analyser, d’en souligner la pertinence et les mettre en perspective par rapport à la question posée.
Revoyez essentiellement les modes de lectures d’un taux de variation, des coefficients multiplicateurs et des indices simples.
Les 2 questions de connaissance font appel à votre maîtrise des thématiques étudiées en cours : répondez-y de manière assez brève et claire.
La question principale, elle, fait appel à vos qualités de synthèse. Commencez par définir les différents termes qui la composent dans votre introduction et annoncez la problématique autour de laquelle vous allez articuler votre réflexion. Vous constaterez que bien souvent, on peut bâtir un plan simple en analysant la formulation du sujet.
Enfin, votre conclusion doit vous permettre de répondre à la question et de récapituler les principaux éléments développés.
Au terme de votre prestation, l’examinateur vous posera des questions destinées à affiner vos réponses ou à vérifier la pertinence de votre réflexion.
Les questions de l’examinateur pourront porter tout à la fois sur la prestation du candidat et sur d’autres thématiques inscrites au programme.
Conclusion :
Au terme de l’épreuve, l’examinateur évaluera votre prestation en tenant compte de vos capacités à développer vos réponses de manière exhaustive et convaincante, à expliciter les différentes étapes du raisonnement lors du traitement de la question principale et à utiliser tous les documents proposés à bon escient.
Mais le secret d’une prestation réussie résidera avant tout dans une préparation régulière tout au long de l’année et dans la rédaction de fiches de révisions exhaustives et pertinentes.