1549-1560 (env.)
Dans la mythologie grecque, le nom « pléiade » désigne une constellation de sept étoiles, les filles d’Atlas. C’est pour cette raison qu’au IIIe siècle avant Jésus-Christ, sept poètes alexandrins se donnent ce nom. Au XVIe siècle, d’autres poètes se réunissent et prennent ce nom : Ronsard, Du Bellay et Jean-Antoine de Baïf. D’autres s’ajoutent au fur et à mesure, certains partent et sont remplacés. La plupart d’entre eux appartiennent à la noblesse et ils proclament ensemble la haute dignité de la poésie.
Leurs idées sont rassemblées dans l’ouvrage Défense et Illustration de la langue française (avril 1549) de Joachim Du Bellay. On estime que ce programme publié marque le début du courant. Leur objectif principal est de rivaliser avec les poètes italiens. Ils abandonnent alors les formes du Moyen Âge pour revenir aux formes fixes des Anciens grecs et latins : sonnet, ode, blason (genre poétique qui décrit en détail un être ou un objet pour en faire l'éloge ou la satire). Ils souhaitent donner à la langue française des chefs d’œuvre dignes des œuvres latines et grecques en travaillant par exemple sur le rythme et la musicalité des vers. Ils ont alors l’ambition de composer en français des vers prosodiques (la prosodie est la partie de la versification qui traite de la longueur des syllabes en vue de leur insertion dans les « pieds » qui définissent le vers).
Dans ce mouvement, le poète est au service de la Beauté. Les thèmes privilégiés sont la nature, les sentiments amoureux, la fuite du temps et la mythologie.
Ode , 1550
Pierre de Ronsard
Les Amours , 1552
Pierre de Ronsard
Les Regrets , 1558
Joachim du Bellay
Les Antiquités de Rome , 1558
Joachim du Bellay