Moi

Le « Moi », du latin ego, renvoie à la réalité permanente et inaltérable qui constitue qui je suis. C’est une entité difficilement définissable et identifiable car elle ne correspond ni à quelque chose de tangible, ni à une chose abstraite. Les philosophes et psychanalystes ont tenté de l’approcher de manières différentes. Kant propose une distinction entre deux « moi » :

• le moi dit « transcendantal », d’une part, est une représentation de soi dont nous ne pouvons nous passer, il est le point culminant de notre être sans lequel nous ne pourrions avoir conscience de nous-même.
• Il s’oppose au moi « empirique », qui est la représentation changeante que nous pouvons avoir de nous-même au gré de nos humeurs.

En psychanalyse, le Moi est, selon Freud, l’un des trois éléments qui constituent notre personnalité. Il est une instance psychique qui joue le rôle d’intermédiaire entre le Ça, qui est notre réservoir de pulsions, le Surmoi, qui représente le censeur de la conscience, et le monde extérieur.

« Le moi n’est pas maître en sa propre maison ».
Sigmund Freud

« Connaître, c’est “s’éclater vers”,[…] filer, là-bas, par-delà soi, vers ce qui n’est pas soi ».
Jean-Paul Sartre

« Le moi, ou la personne, ce n’est pas une impression particulière, mais ce à quoi nos diverses idées et nos impressions sont censées se rapporter. »
David Hume