Philosophe
Alain
Biographie

Crédit photo : auteur inconnu, 1931

Né en 1868, Émile-Auguste Chartier suit des études littéraires en classe préparatoire puis à l’École normale supérieure. Après son agrégation, il devient professeur de philosophie notamment en khâgne au lycée Henri IV à Paris où il aura pour élèves Simone Weil ou encore Julien Gracq.

Sur le plan politique, il milite pour le parti républicain radical, un parti politique sous la Troisième République prônant entre-autre la laïcité. Lors de la Première Guerre mondiale, bien qu’opposé à celle-ci, Chartier s’engage. Il est démobilisé en 1917.

Marqué par cette guerre, il n’aura de cesse ensuite de défendre le pacifisme et l’antifascisme. Affaibli moralement par la Seconde Guerre mondiale et physiquement par la maladie, il se consacre surtout à l’écriture jusqu’à la fin de sa vie en 1951.

Bibliographie sélective

Propos - (1908-1919)
Mars ou la guerre jugée - (1921)
Système des Beaux-Arts - (1920)
Les Idées et les âges - (1927)

Œuvre

La philosophie d’Alain est empreinte de son militantisme pacifique et de son athéisme. Pour lui, c’est par la raison que nous percevons le monde, les passions et l’imagination sont sources de perceptions fausses. C’est principalement par le biais d’articles qu’il exposera ses idées, notamment ses « Propos », des articles brefs en réaction à l’actualité ou à des événements de la vie quotidienne, publiés dans la Dépêche de Rouen et de Normandie, de 1904 à 1914. Il reprendra leur publication en 1921 dans la revue l’Émancipation jusqu’en 1936. Son œuvre se compose aussi de pamphlets et d’essais, et enfin de son Journal personnel, dont une partie est encore inédite.

Citations

« Toutes les passions, comme le nom l’indique, viennent de ce que l’on subit, au lieu de gouverner. »

« La justice c’est l’égalité […] ce rapport que n’importe quel échange juste établit aussitôt entre le fort et le faible, entre le savant et l’ignorant. »

« Penser c’est dire non. Remarquez que le signe du oui est d’un homme qui s’endort ; au contraire le réveil secoue la tête et dit non. »