Auteur
Alphonse de Lamartine
Biographie

Crédit image : François Gérard, 1831

Lamartine naît en 1790 à Mâcon dans une famille de la noblesse. Ses parents sont des légitimistes (qui soutiennent la monarchie des Bourbons) et considèrent qu’un aristocrate n’a pas à travailler. Aussi, Lamartine connaît une vie oisive pendant quelques années. Le jeune homme est un séducteur, et un rêveur qui lit beaucoup. Il part en Italie en 1811. Le voyage lui fait forte impression, et il connaît son premier grand amour à Naples. Il commence à publier ses poèmes, qui connaissent un grand succès. Il occupe un poste au secrétariat de l’ambassade en Italie dont il démissionne en 1830, un an après avoir été élu à l’Académie française. Il part ensuite pour un long voyage en Orient, au cours duquel il parcourt la Grèce, le Liban, et les lieux saints chrétiens. Sa fille Julia décède au cours du voyage. En 1833, Lamartine est élu député. Il abandonne le royalisme, qu’il avait soutenu en 1830, et adopte les idées républicaines. Lors de la révolution de 1848, il est membre du gouvernement provisoire pendant plusieurs mois. Il se retire de la politique lors de l’élection de Louis-Napoléon Bonaparte. Endetté, Lamartine meurt en 1869 à Paris.

Bibliographie sélective

Méditations poétiques - (1820)
Nouvelles méditations poétiques - (1823)
Harmonies poétiques et religieuses - (1830)
Graziella - (1849)

Œuvre

Lamartine est l’auteur de nombreux poèmes empreints de lyrisme, marqués par ses souvenirs d’enfance en Bourgogne, ses voyages, et ses histoires d’amour tragiques, dont les plus célèbres appartiennent au recueil Méditations poétiques (1820) et Nouvelles méditations poétiques (1823). Son œuvre est rattachée au courant esthétique du romantisme, qui met l’accent sur l’expression des sentiments et la contemplation de la nature. Il est admiré par ses contemporains, comme Victor Hugo, bien que le romantisme de Lamartine demeure davantage empreint de classicisme, tant par la forme que par les références mythologiques. De plus, les poèmes de Lamartine recherchent souvent l’universalité, plutôt que la simple peinture des états d’âme du poète. Les sujets évoqués tournent autour de grandes questions relatives à la condition humaine : l’amour, le temps qui passe, la foi, la quête de sens…

Lamartine a également écrit plusieurs romans en vers et en prose, ainsi que des pièces de théâtre. Son roman le plus connu est Graziella pour lequel il s’inspire du voyage en Italie de sa jeunesse.

Citations

« Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours ! »

« Le Lac »
Méditations poétiques , 1820

« Suivre le jour qui meurt de mes derniers regards.
Tout est encore debout ; tout renaît à sa place ;
De nos pas sur le sable on suit encor la trace ;
Rien ne manque à ces lieux qu’un cœur pour en jouir,
Mais, hélas ! l’heure baisse et va s’évanouir ! »

« Milly, ou la terre natale »
Harmonies poétiques et religieuses , 1830

« Un nuage sur l’âme couvre et décolore plus la terre qu’un nuage sur l’horizon. Le spectacle est dans le spectateur. »
Graziella , 1849

« J’ai trop vu, trop senti, trop aimé dans ma vie,
Je viens chercher vivant le calme du Léthé ;
Beaux lieux, soyez pour moi ces bords où l’on oublie
L’oubli seul désormais est ma félicité. »

« Le Vallon »
Méditations poétiques , 1820