André-Marie Ampère est né à Lyon le 20 janvier 1775. Il est le fils d'un riche négociant en soie, devenu plus tard juge de paix et qui sera guillotiné sous la Révolution. Autodidacte, il forme son esprit grâce aux ouvrages de la bibliothèque de son père, en particulier l’Histoire naturelle de Buffon et l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Il se passionne aussi pour les mathématiques.
Il mène une brillante carrière scientifique tout en se consacrant à l’enseignement. En 1804, il quitte Lyon pour Paris où il enseigne à l'École Polytechnique. Il y obtient en 1809 la chaire de mécanique. Il est élu à l'Académie des sciences en 1814, puis il est nommé à la chaire de physique du Collège de France en 1824. À la fin de sa vie, il enseigne également la philosophie à la Sorbonne.
Membre de la Légion d’honneur et de nombreuses sociétés savantes, Ampère est également nommé Inspecteur général de l’Université par Napoléon : c’est au cours d’une tournée d’inspection à Marseille qu’il trouve la mort le 10 juin 1836.
Les principales découvertes d’Ampère concernent l'électromagnétisme, branche de la physique dont il est le fondateur, et la chimie. En 1820, à partir de l’expérience de Hans Orsted, il étudie la relation entre magnétisme et électricité : l'électricité en mouvement crée un champ magnétique. Il découvre, par le déplacement d’une aiguille aimantée placée près d’un courant électrique, que le sens du champ magnétique dépend du sens du courant. La règle du « bonhomme Ampère » permet de déduire l’orientation d’un champ magnétique.
La loi d'Ampère la plus connue est celle de l’électrodynamique. Il observe que deux fils parcourus par des courants électriques pouvaient s'attirer, ou se repousser, comme des aimants selon le sens du courant qui traverse les fils. Il décrit également la façon dont la valeur du champ magnétique est proportionnelle à l’intensité du courant électrique qui le crée.
Afin d’expliquer certains phénomènes chimiques, il émet, parallèlement à Avogadro, l’hypothèse selon laquelle le nombre de molécules contenues dans un gaz est proportionnel à son volume à pression et température égales.
Ampère est aussi l'inventeur de dispositifs et d'appareils de mesure : la boussole astatique (galvanomètre), le solénoïde, le télégraphe électrique et, avec Arago, l'électroaimant. L’unité de mesure de l’intensité d’un courant électrique porte son nom, l’ampère (noté $A$).