Fils et petit-fils de physiciens reconnus, Antoine Henri Becquerel naît le 15 décembre 1852 à Paris. Il réalise de brillantes études à l’Ecole polytechnique et aux Ponts et Chaussées. Il obtient son diplôme d'ingénieur en 1877 et s'oriente vers la recherche. Ses premiers travaux concernent l'optique, puis il s'oriente vers la polarisation. En 1887, il est élu à l'Académie des sciences. Il devient professeur à l'École polytechnique en 1895.
En 1896, Becquerel fait des recherches sur la fluorescence des sels d'uranium. Il découvre que le matériau émet son propre rayonnement, qu’il baptise « hyperphosphorescence ». Cette découverte lui vaut la Médaille Rumford en 1900.
Marie et Pierre Curie approfondissent le travail de Becquerel : ils révèlent les propriétés ionisantes de ce rayonnement, pour l’uranium mais aussi le radium et le polonium. Ils baptisent ce phénomène naturel « radioactivité ». Ainsi, en 1903, Becquerel reçoit avec les Curie le prix Nobel de physique pour sa contribution scientifique à la découverte de la radioactivité.
Il meurt le 24 août 1908, au Croisic, en Bretagne, quelques mois après avoir été accepté au sein de la Royal Society de Londres.
Henri Becquerel est connu pour la découverte de la radioactivité. Il n’identifie pas encore le phénomène : il faut attendre que ses travaux soient repris par Pierre et Marie Curie. Les Curie révèlent que ce rayonnement est différent du rayon X découvert un an avant et plus complexe. Ils découvrent que le radium, comme l’uranium de Becquerel, émet aussi un rayonnement ionisant dégageant de l’énergie : ils sont radioactifs.
Pour un noyau atomique $X$ noté $^{A}_{Z}X$ avec $A$, le nombre de protons et $Z$ le nombre de masse, on considère qu’un noyau radioactif est un noyau instable qui se désintègre spontanément et de manière aléatoire, en donnant un noyau fils plus léger et en émettant selon les cas :
- une particule $\alpha$ qui est un noyau d’hélium 4 (radioactivité $\alpha$) ;
- un électron (radioactivité $\beta$-) ;
- un positron (radioactivité $\beta$+) ;
- un rayonnement $\gamma$ très énergétique.
Le nom de Becquerel a été donné à l’unité internationale mesurant l’activité d’un échantillon radioactif : noté Bq, il correspond au nombre moyen de noyaux d’un échantillon radioactif qui se désintègrent en une seconde.