Crédit image : Corneille de Lyon, musée du Louvre, 1536
Crédit photo : Xavier Caré
Fils du poète Jean Marot, Clément Marot naît à Cahors en 1496. Il apprend le latin et traduit à partir de 1512 Le Jugement de Minos de Lucien et la première églogue des Bucoliques de Virgile. Placé comme page chez Nicolas de Neufville, Marot écrit ses premiers vers.
Il devient le valet de chambre de Marguerite de Navarre et de François Ier, puis le poète officiel de ce dernier. En raison de ses positions religieuses ambigües, il fait plusieurs séjours en prison (il est accusé, entre autres, d’avoir mangé du lard en carême). En 1534, lors de l’Affaire des placards (écrits injurieux envers François Ier placardés sur les murs de Paris), Clément Marot est sur la liste des suspects. Il se réfugie donc chez Renée de France et s’exile à Venise.
Il obtient la permission de revenir en France, et renonce au protestantisme, mais la réédition de certaines de ses œuvres provoque des hostilités. Il se réfugie alors à Genève puis en Italie où il meurt en 1544.
L’Adolescence clémentine - (1532) Suite à l’adolescence clémentine - (1534)
Marot écrit ses premiers vers (un poème allégorique Le Temple de Cupido ainsi que des rondeaux, ballades et chants royaux) alors qu’il est page chez Nicolas de Neufville. Lorsqu’il est valet chez Marguerite de Navarre puis poète officiel de François Ier, il écrit des pièces de circonstances : mariages, évènements politiques, décès.
Pour dénoncer la prison, il publie une violente satire, L’Enfer, qui ne paraît qu’en 1534. En 1532, le poète décide de réunir toutes ses œuvres dans un recueil, L’Adolescence clémentine, qui connaît un grand succès. Il publie, deux ans plus tard une Suite à l’adolescence clémentine.
Il est aussi un poète de l’amour. Il chante la beauté d’une femme, le sentiment amoureux, l’amour idéal et platonique. Son style est simple, le ton plaisant même lorsqu’il s’agit d’épitaphes satiriques.
Ballades, épitaphes, complaintes et épîtres sont ses formes de prédilection.
« Ce rimailleur, qui s'allait enrimant,
Tant rimassa, rima et rimonna,
Qu'il a connu quel bien par rime on a. »
Petite épître au roi , 1518
« Du grand chagrin, et recueil ord, et laid,
Que je trouvai dedans le Châtelet.
Si ne crois pas, qu’il y ait chose au monde,
Qui mieux ressemble un Enfer très immonde : […] »
L’Enfer , 1534
« D'être content sans vouloir davantage,
C'est un trésor qu'on ne peut estimer »
Rondeau , 1540
« La mort est fin et principe de vie »
Chant XXII
La Mort du juste et du pêcheur , 1548