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Didier Daeninckx est né en 1949 dans une famille communiste du Nord de la France. Lui-même adhère aux Jeunesses communistes en 1963 alors qu'il vit avec sa mère à Aubervilliers. Quittant l'école à 16 ans, il est d'abord ouvrier imprimeur, avant de devenir animateur culturel puis journaliste. Son premier roman, écrit en 1977, ne sera publié qu'en 1982 et ne sera pas remarqué par la critique comme par les lecteurs. Son deuxième livre, Meurtres pour mémoire, connaîtra au contraire un bon accueil, notamment à cause de sa dimension politique. Didier Daeninckx commence alors une carrière prestigieuse d'auteur de romans policiers et à la fin des années 1980, il se met également à écrire pour la jeunesse.
Meurtres pour mémoire - (1983) Le Chat de Tigali - (1990) Main courante - (1994) Octobre noir - (2011)
Didier Daeninckx a surtout écrit des romans policiers, mais sa caractéristique est la présence constante d'une conscience sociale et politique, qui l'amène à dénoncer certains faits d'actualité ou de société : le traitement des émigrés, le négationnisme, la colonisation… Il s'intéresse également à l'histoire récente et notamment à ses pages les moins glorieuses. Le polar est en effet un genre qui se prête à la critique sociale ; chez Didier Daeninckx, il est inséparable de son engagement politique. Cet engagement lui a également valu de nombreuses critiques.
« Si les pavillons trouvaient preneurs, les premiers skyscrapers français ne rencontraient pas le succès auprès du public qu'en attendaient leurs promoteurs. Des étages demeuraient vides malgré la modicité des loyers. Il fallut se rendre à l'évidence, les lapins n'étaient pas mûrs pour leurs cages ! »
Meurtres pour mémoire , 1983
« Ils habitent en pleine campagne, pourtant, j'ai l'impression qu'ici les champs, les bords des rivières sont équipés de télés et de magnétoscopes ! L'essentiel de leurs références transite par la Une, la Cinq, Canal+… Il s'en faudrait de peu qu'ils ne découvrent le détail des vendanges sur le petit écran alors que les vignobles cernent le village ! »
Le Chat de Tigali , 1990
« La conquête de l'avenir ne peut qu'être le fruit d'un élan national, toutes forces confondues. »
Main courante , 1994
« Tu vois, on fait des progrès : pour lui nous ne sommes pas des cannibales mais seulement des chimpanzés, des mangeurs de cacahuètes. Je suis sûr que quand nous serons arrivés près des maisons, là-bas, nous serons devenus des hommes. »
Cannibale , 1998