Crédit image : Jules Gavarni, entre 1804 et 1866
Edmond 1822-1896
Jules 1830-1870
Jules et Edmond perdent tôt leur père et leur sœur, ce qui a contribué à renforcer leurs liens, restés très étroits toute leur vie durant. Les deux frères sont passés à la postérité comme un couple littéraire indissociable : vivant, travaillant et écrivant ensemble, leurs deux noms signent leurs livres. Eux-mêmes se désignaient parfois par le nom-valise de Juledmond.
Après leurs études, ils se mêlent à la vie littéraire, vivant de journalisme, de l'écriture de romans, mais aussi d'une petite activité d'antiquaire.
Jules meurt en 1870, à l'âge de 39 ans : à sa mort, Edmond, qui disait de son frère qu'il était des deux le véritable écrivain, fera éditer leur journal commun. Ils ont également fondé l'Académie Goncourt qui continue à fructifier à travers le prix du même nom.
Sœur Philomène - (1861) Idées et sensations - (1866) Madame Gervaisais - (1869) Journal - (1851-1895)
L'œuvre des frères Goncourt est originale par son mode d'écriture à quatre mains, qui passe cependant par une division du travail : Edmond est chargé de l'organisation et du découpage, mettant ainsi au point le plan de leurs romans, tandis que Jules en est le styliste. Ils se sont essayés au genre de l'étude historique et ont écrit ensemble six romans.
Leur œuvre majeure est cependant leur journal littéraire dans lequel ils consignent leurs observations du milieu littéraire de leur époque, notant des anecdotes et brossant des portraits souvent cruels et malveillants. Ce journal constitue un remarquable document renseignant sur la vie littéraire du XIXe siècle, presque jour par jour. Après la mort de son frère, Edmond continuera à tenir ce journal, dont une partie sera publié de son vivant.
« Rien ne lie deux personnes comme de dire du mal d'une troisième : c'est peut-être le plus grand lien de la société. »
Journal , 1851-1895
« Pour nous faire accepter la vie, Dieu a été forcé de nous en retirer la moitié. Sans le sommeil, qui est la mort temporaire du chagrin et de la souffrance, l'homme ne patienterait pas jusqu'à la mort. »
Journal , 1851-1895
« L'art de plaire semble bien simple. Il consiste simplement en deux choses : ne point parler de soi aux autres et leur parler toujours d'eux-mêmes. »
Journal , 1851-1895
« L'esprit de certaines gens ressemble fort au dimanche : il est le rendez-vous de toutes les banalités »
Journal , 1851-1895