Philosophe
Emmanuel Lévinas
Biographie

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Né en Lituanie dans une famille juive et cultivée, il reçoit un solide enseignement de l’hébreu, du russe, et du français quand il s’installe à Strasbourg en 1923 pour ses études de philosophie. Il se rendra en Allemagne où il recevra l’enseignement d’Heidegger et d’Husserl notamment. Lors de la Seconde Guerre mondiale il sera fait prisonnier et envoyé dans un camp de travail pendant cinq ans. Sa famille en Lituanie sera massacrée par les nazis.

Après la guerre, Levinas publie de nombreux textes et s’investit dans l’Alliance israélite universelle dont il devient le secrétaire. Il se penchera notamment sur l’étude du Talmud. Jusqu’à la fin de sa vie il se consacrera à l’enseignement universitaire, dirigeant notamment l’École normale israélite orientale. En 1989, il reçoit le prix Balzan de philosophie.

Bibliographie sélective

De l’existence à l’existant - (1947)
Totalité et Infini - (1961)
Autrement qu’être ou au-delà de l’essence - (1974)
Éthique et Infini - (1982)

Œuvre

La philosophie de Levinas est particulièrement influencée par la phénoménologie découverte auprès de ses maîtres allemands Husserl et Heidegger, dont il diffusera les travaux en France. Bien sûr, sa culture juive et le traumatisme de la Seconde Guerre mondiale joueront un rôle essentiel dans ses travaux d’après-guerre. Il se penchera notamment sur la question de l’autre, de l’éthique et de la connaissance. C’est par la publication de sa thèse Totalité et Infini en 1961 qu’il accède à la notoriété et à l’enseignement universitaire (à Poitiers, à Nanterre et enfin à la Sorbonne).

Citations

« L’art de prévoir et de gagner par tous les moyens la guerre – la politique – s’impose, dès lors, comme l’exercice même de la raison. La politique s’oppose à la morale, comme la philosophie à la naïveté. »

« La conscience de soi est en même temps la conscience du tout. »

« Le lien avec autrui ne se noue que comme responsabilité, que celle-ci, d’ailleurs, soit acceptée ou refusée, que l’on sache ou non comment l’assumer, que l’on puisse ou non faire quelque chose de concret pour autrui. »