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On ne connaît pas de manière sûre la date ou le lieu de naissance (l’île de Samos ou Athènes) d’Épicure, toutefois, l’on sait qu’il vint à Athènes vers 325/324 av. J.-C. pour y accomplir l’éphébie (ou service militaire). Il suit les cours de Nausiphane, un philosophe sceptique et atomiste. Il décide ensuite d’enseigner lui-même en commençant dans la ville de Mytilène, puis en s’installant à Athènes en 306 av. J.-C. Là, il fonde l’école du Jardin, où il diffuse sa philosophie. Il reçoit de nombreux disciples jusqu’à la fin de sa vie. Il décède en 270 av. J.-C., semble-t-il de calculs rénaux.
Lettre à Hérodote (sur la physique) - () Lettre à Pythoclès (sur les météores) - () Lettre à Ménécée (sur l’éthique) - ()
Épicure prône une philosophie du contentement. Pour lui, le seul but est la recherche du plaisir, qui est l’absence de toute souffrance. Pour cela, il faut savoir se contenter de ce qui nous échoit. Il est aussi sensible à la philosophie des atomistes, qui considèrent que la matière est composée d’atomes, c’est-à-dire de particules indivisibles qui s’assemblent pour former un tout.
Il semble qu’Épicure ait été un écrivain prolifique (on parle de 300 ouvrages). Cependant on ne conserve de ses écrits que quelques lettres, maximes et citations, notamment par le biais d’autres auteurs comme Cicéron, Sénèque ou encore Diogène Laërce. Les fragments de sa pensée dont on dispose sont en général regroupés aujourd’hui dans diverses éditions.
« Prends l’habitude de penser que la mort n’est rien pour nous. Car tout bien et tout mal résident dans la sensation : or la mort est privation de toute sensibilité. Par conséquent, la connaissance de cette vérité que la mort n’est rien pour nous, nous rend capables de jouir de cette vie mortelle, non pas en y ajoutant la perspective d’une durée infinie, mais en nous enlevant le désir de l’immortalité. »
« La justice n’était pas quelque chose en soi, mais dans les groupements des uns avec les autres, dans quelque lieu que ce fût, à chaque fois, c’était un accord sur le fait de ne pas causer de tort et de ne pas en subir. »
« Le dernier degré du bonheur est l’absence de tout mal. »