Crédit image : artiste inconnu
Né en 1561 à Londres, Francis Bacon étudie au Trinity College où son génie le fait vite remarquer. Après un voyage en France, il étudie le droit, avant de devenir membre de la Chambre des Communes et de s’attacher au service du comte d’Essex. Sous le règne de Jacques Ier il parvient jusqu’au rang de lord garde des Sceaux, puis de chancelier d’Angleterre. Il participe à la politique de rapprochement de l’Angleterre et de l’Écosse par diverses réformes.
Malheureusement, du fait de manœuvres politiques, il est accusé de corruption et destitué de ses droits et titres en 1621. Le roi, cependant, annule ce jugement après quelque temps, mais il devra attendre 1624 pour récupérer toutes ses prérogatives. Francis Bacon n’intervient guère dans les affaires publiques après ce coup politique et préfère se consacrer à ses recherches et ses écrits. Il meurt en 1626 à la suite d’expériences de physique malheureuses.
La Méthode nouvelle - (1620) De la dignité et de l’accroissement des savoirs - (1605) La Nouvelle Atlantide - (1627 (posthume)) Essais de morale et de politique - (1597)
Les ouvrages de Francis Bacon ont participé au renouveau de la pensée scientifique. Il est, à ce titre, considéré comme le père de l’empirisme. En effet, il lutte pour le progrès qu’il pense ne pouvoir se faire qu’à la condition que l’esprit se libère des préjugés. Il forge alors une nouvelle manière d’appréhender les faits. La plus grande partie de ses ouvrages a été rédigée pendant son exil.
Son plus grand projet, Instauratio magna (la grande restauration), qui avait pour ambition de renouveler les sciences, reste inachevé (deux parties sur les six prévues ont été écrites).
« La science de l’homme est la mesure de sa puissance, parce qu’ignorer la cause, c’est ne pouvoir produire l’effet. On ne triomphe de la nature qu’en lui obéissant ; et ce qui, dans la spéculation, porte le nom de cause, devient une règle dans la pratique. »
« Il est vrai cependant qu’un peu de philosophie fait incliner les hommes vers l’athéisme ; mais une connaissance plus approfondie de la nature les ramène à la religion. »
« La science n’est rien d’autre que l’image de la vérité. Car la vérité d’être et la vérité de connaître sont une seule et même chose et ne diffèrent pas plus entre elles que le rayon direct et le rayon réfléchi. »