Crédit photo : auteur inconnu, 1923
Franz Kafka nait le 3 juillet 1883 à Prague. Il grandit dans cette même ville en suivant une éducation allemande. À l’école, il est plutôt bon élève, mais il manque de confiance en lui. Très vite, il adhère aux idées socialistes et se déclare athée. Il entame des études de chimie, de droit romain, d’histoire de l’art et de littérature allemande. Il lit beaucoup et se passionne notamment pour Goethe et Flaubert. Mais son père le pousse vers les études juridiques. La santé de Kafka est fragile et il fait quelques séjours en maison de repos en Silésie. Diplômé en droit, il occupe différents postes dans des sociétés d’assurances, mais il supporte mal la vie de bureau.
En 1902, il se lie d’amitié avec le poète Max Brod, qui rendra les œuvres de Kafka publiques après sa mort. Kafka se fiance à plusieurs reprises, mais il est chaque fois rattrapé par ses doutes et ses angoisses. Atteint de tuberculose, Kafka doit prendre sa retraite en 1922. Il meurt le 3 juin 1924, emporté par la maladie qui le ronge depuis des années.
La Métamorphose - (1915) La Colonie pénitentiaire - (1919) Le Procès - (1925) Le Château - (1926)
Franz Kafka est un écrivain majeur du début du XXe siècle. Travaillant le jour dans les bureaux des compagnies d’assurances, il consacre ses soirées et parfois ses nuits à l’écriture. C’est ainsi qu’il rédige son premier récit, Le Verdict, publié en 1913. Pour Kafka, l’écriture est synonyme de souffrance, mais c’est un besoin intime nécessaire. Il écrit essentiellement des nouvelles, dont La Métamorphose (1915) et quelques romans pour la plupart inachevés, tels que Le Procès (1925) ou Le Château (1926).
Quelque temps avant sa mort, Kafka demande à son ami, Max Brod, de bruler l’ensemble de ses manuscrits et lettres. Mais Max Brod décide de les publier. Cependant, un grand nombre d’écrits de Kafka a disparu, détruit par l’écrivain lui-même ou saisi par les nazis dans les années 1930.
L’œuvre de Kafka est empreinte de mystère. Elle est une vision cauchemardesque qui met en évidence des personnages sans repères, confrontés à une société incompréhensible. La solitude, le rêve, l’aliénation de l’individu et l’angoisse sont des thèmes récurrents de l’univers kafkaïen. Inclassable, l’œuvre de Kafka marque la littérature et influence de nombreux artistes du XXe siècle.
« L'oisiveté est le commencement de tous les vices, le couronnement de toutes les vertus. »
Préparatifs de noce à la campagne , 1908 (env.)
« Croire veut dire : libérer en soi ce qui est indestructible, ou plus exactement : se libérer, ou plus exactement : être indestructible, ou plus exactement : être. »
Cahiers in-octavo , 1916-1918
« Il y a un but mais pas de chemin, ce que nous nommons chemin est hésitation. »
Cahiers in-octavo , 1916-1918
« J'écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu'au plus profond de l'obscurité. »
Le Procès , 1925