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Né le 23 décembre 1896 en Sicile, Giuseppe Tomasi Di Lampedusa est un aristocrate italien. Après avoir fréquenté le lycée, le jeune homme suit des cours à la faculté de droit de Rome. Lors de la Première Guerre mondiale, il est fait prisonnier. Il devient lieutenant mais finit par démissionner de l’armée en 1925. Sa vie se résume alors aux voyages, aux études littéraires et à sa mère qui est toujours présente auprès de lui.
En 1932, Lampedusa se marie avec Alexandra Wolff von Stomersee. Son père meurt en 1934 : il hérite de tous les biens familiaux mais ses palais seront détruits lors de la Seconde Guerre mondiale. Sa mère meurt en 1946. Quelques années après, il fréquente le monde intellectuel. Après une conférence littéraire à laquelle il assiste en 1954, Lampedusa se tourne vers l’écriture. Il meurt à Rome en 1957 d’un cancer du poumon. Il est enterré avec sa femme à Palerme.
Le Guépard - (1958 (posthume)) Le professeur et la Sirène - (1961 (posthume))
Très vite passionné par la littérature, Lampedusa ne se met pourtant à l’écriture que bien plus tard. Il n’écrit qu’un seul roman, Le Guépard, entre 1954 et 1956. L’auteur y peint le portrait d’une famille de la haute société sicilienne au cœur des bouleversements politiques de l’Italie du XIXe siècle. Après avoir été refusé par plusieurs éditeurs, Le Guépard est finalement publié un an après la mort de Lampedusa aux éditions Feltrinelli, et reçoit en 1959 le prix Strega qui est l’équivalent du prix Goncourt. Le succès est mondial et débouche sur une adaptation cinématographique par Luchino Visconti en 1963. Le film est récompensé par la Palme d’or du Festival de Cannes.
Lampedusa a également écrit un recueil de nouvelles Le Professeur et la Sirène, ainsi que des essais sur la littérature française du XIXe siècle. Toutes ses œuvres ont été publiées à titre posthume.
Lampedusa utilise dans son roman une langue élaborée et des dialectes adaptés aux différents personnages. Le français y est même présent. Les phrases sont très longues et le tout prouve l’exigence de l’auteur. Inspiré par l’œuvre de Stendhal, Lampedusa propose pourtant une certaine distance avec les éléments romanesques. La réflexion et le lyrisme prennent le dessus sur la narration.
« Il s'aperçut qu'une grande partie du charme de Salina provenait de ses bonnes manières ; il comprit à quel point un homme bien élevé peut être d'un commerce plaisant. »
Le Guépard , 1958
« Un homme de quarante-cinq ans peut se croire jeune, jusqu'au moment où il découvre qu'il a des enfants en âge d'aimer. »
Le Guépard , 1958
« Le sommeil, voilà ce que veulent les Siciliens, et ils haïront toujours celui qui voudra les réveiller, fût-ce pour leur apporter les plus beaux cadeaux. »
Le Guépard , 1958
« Si nous voulons que tout reste tel que c’est, il faut que tout change. »
Le Guépard , 1958