Crédit photo : Thora Hallager, 1869
Né à Odense en 1805, au sud du Danemark, Andersen grandit dans un milieu populaire. Son père, cordonnier, décède en 1816, tandis que sa mère travaille en tant que blanchisseuse. Dès son enfance, Andersen se passionne pour le théâtre, et compose lui-même de petites pièces. Très jeune, il part pour Copenhague pour tenter de se faire employer par le Théâtre royal, sans succès. Il a cependant une jolie voix et bénéficie des enseignements et de la charité de divers musiciens et chanteurs. Enfin, il rencontre le dramaturge Johan Ludvig Heiberg, qui l’aide à publier ses poèmes dans une revue. Il connaît son premier succès en publiant un récit de voyage inspiré par le style de l’auteur allemand de nouvelles fantastiques, E.T.A. Hoffmann. Dans les années 30, il effectue l’un de ses premiers nombreux voyages, d’abord, en Allemagne, puis en Italie. Inspiré par ces voyages, le roman L’Improvisateur lui vaut un succès dans toute l’Europe. Il commence également à publier les contes qui feront sa renommée posthume. Tout au long de sa vie, il continuera à voyager, obtenant ailleurs la gloire qu’il peine à obtenir au Danemark. Il se liera notamment d’amitié avec Balzac, Lamartine, ou encore Charles Dickens. Épuisé par ses nombreux voyages, il décède en 1875.
Contes & Histoires - (2005) Fantaisies et esquisses - (1831) Le Bazar du poète - (1842) Amour sur la tour Saint-Nicolas - (1829)
Andersen est l’auteur de 156 contes parus à divers moments de sa vie (il faudra attendre les éditions posthumes pour lire une intégrale), qu’il se défendait lui-même d’adresser spécifiquement aux enfants. Ce genre littéraire, méconnu à l’époque, fait de lui un auteur novateur. En effet, au lieu de réécrire des histoires populaires, il compose des fictions entièrement originales. Pour cela, il s’inspire des Mille et une nuits et des contes traditionnels scandinaves, ainsi que de son sens aigu de l’observation. Ses contes, souvent emprunts de mélancolie, s’inspirent également souvent de sa propre enfance misérable (on peut penser à La Petite fille aux allumettes), ou de son sentiment d’isolement social alors qu’il recherche la reconnaissance littéraire (Le Vilain petit canard en est un bon exemple). Ses romans et ses pièces de théâtre, peut-être diminués par la célébrité de ses contes, ne passeront pas à la postérité. Andersen est également l’auteur d’une série de récits de voyages au Danemark, en Suisse, en Suède, ou encore au Portugal.
« La grand-mère prit la petite dans ses bras et elle la porta bien haut, en un lieu où il n’y avait plus ni de froid, ni de faim, ni de chagrin : c’était devant le trône de Dieu. »
La Petite fille aux allumettes , 1845
« Jamais tu ne reverras le château de ton père ; et si le prince, oubliant son père et sa mère, ne s’attache pas à toi de tout son cœur et de toute son âme, ou s’il ne veut pas faire bénir votre union par un prêtre, tu n’auras jamais une âme immortelle. Le jour où il épousera une autre femme, ton cœur se brisera, et tu ne seras plus qu’un peu d’écume sur la cime des vagues. »
La Petite sirène , 1837
« Alors ils reconnurent que c’était une vraie princesse puisque, à travers les vingt matelas et les vingt édredons en plumes d’eider, elle avait senti le petit pois. Une peau aussi sensible ne pouvait être que celle d’une authentique princesse. »
La princesse au petit pois , 1835
« L’eau roule inlassablement et par elle ce qui est dur s’adoucit, moi, je veux être tout aussi inlassable qu’elle. Merci à vous pour cette leçon, vagues claires qui roulez ! »
Les Cygnes sauvages , 1838