Crédit image : Hugues Capet, roi de France, Charles de Steuben, 1837, Château de Versailles
©RMN-Grand Palais (Château de Versailles)
Fils de Hedwige de Saxe, nièce de Otton 1er, et de Hugues le Grand, le Franc Hugues est surnommé Capet, en référence au manteau de saint Martin préservé dans l'abbaye du même nom où il était abbé laïc (c'est-à-dire un laïc dirigeant une abbaye). Soutenu par l'archevêque de Reims, Adalbéron, il est élu roi lors d'une assemblée, le 1er juillet 987, par les Grands, les seigneurs du royaume des Francs. Il est préféré à l'héritier de la dynastie carolingienne, Charles de Basse-Lotharingie, dit Charles de Lorraine.
L'ascendance d'Hugues Capet est prestigieuse : il a hérité du titre de « duc des Francs » en 960, et ses puissants vassaux (qui lui doivent obéissance en échange de sa protection) ne sont autres que le comte d'Anjou, le duc de Bourgogne et le duc de Normandie. Son sacre a lieu le 3 juillet 987 dans la cathédrale de Noyon.
Mais son royaume n'est pas grand et les seigneurs alentour sont puissants. Hugues doit négocier mais aussi se battre contre Charles de Lorraine (qu'il fera emprisonner en 991) et d'autres ennemis (Otton II, Otton III) et notamment différents vassaux (Eudes de Blois, etc.). Il demeure roi des Francs de 987 jusqu'à sa mort, en 996. Lors de son règne, les progrès agricoles contribuent à la prospérité du pays. En faisant uniquement sacrer son fils aîné, Robert II, de son vivant (987), Hugues Capet s'est assuré une filiation héréditaire et évite le morcellement du royaume. Ainsi naît la dynastie capétienne élective et héréditaire par la primogéniture masculine (c'est-à-dire fils premier né) qui perdurera de nombreux siècles et assurera l'étendue et la solidité du royaume.
Fondation de la dynastie capétienne Mise en place de la monarchie élective et héréditaire par primogéniture