Auteur
Jack London
Biographie

Crédit photo : publiée par L C Page and Company Boston, 1903

Né en 1876 à San Francisco, Jack London est élevé par sa mère et son beau-père, John London. Sa famille est pauvre, London prend son indépendance dès l’âge de 15 ans. Il exerce toutes sortes de métiers, de balayeur à chasseur de phoques, en passant par le pillage d’huître. En 1893, il rejoint « l’armée des chômeurs », un vaste mouvement de protestation sociale qui marche sur Washington pour interpeller le président. C’est le début de son engagement dans le socialisme. Après des vagabondages racontés dans son premier recueil de nouvelles, Les Vagabonds du rail, et un séjour en prison, il rentre en ville et reprend ses études. Cependant, faute de moyens, il n’achève pas son cursus. Après un séjour au Klondike (au Canada) comme chercheur d’or, il revient à San Francisco où il commence véritable sa carrière littéraire, avec L’Appel de la forêt, qui connaît un grand succès à sa publication en 1903. Atteint d’urémie, alcoolique, il décède d’un empoisonnement du sang à l’âge de 40 ans.

Bibliographie sélective

L’Appel de la forêt - (1903)
Le Loup des mers - (1904)
Croc-Blanc - (1906)
Martin Eden - (1909)

Œuvre

Grand lecteur dès sa jeunesse, Jack London est inspiré par de nombreux auteurs : Victor Hugo et Eugène Sue pour l’aspect social de leur œuvre et Rudyard Kipling ou Stevenson pour leurs romans d’aventure. Longtemps défini comme un auteur jeunesse, London a connu une carrière prolifique et est l’auteur de plus de cinquante livres, dont de nombreux traitent de sujets plus matures et reflètent ses positions politiques. L’aspect jeunesse de son œuvre comprend le célèbre Croc-Blanc, dans lequel il raconte l’histoire de la vie d’un loup, inspiré par sa vie dans le Grand Nord quand il était chercheur d’or. Sa fascination pour le monde de l’océan se reflète également dans plusieurs œuvres, dont Le Loup des mers, un roman d’aventure doté d’un aspect philosophique, puisque Jack London y oppose deux visions du monde, l’une centrée sur l’individualisme et la loi du plus fort, l’autre sur l’éthique et l’aspect sacré de la vie humaine. Enfin, l’aspect politique de son œuvre se reflète dans Martin Eden, qui comprend des éléments autobiographiques mais cherche surtout à critiquer une société capitaliste et individualiste.

Citations

« Chasseurs et chassés, mangeurs et mangés, chaos de gloutonnerie sans merci et sans fin, ainsi le louveteau n’eût-il pas manqué de définir le monde, s’il eût été tant soit peu philosophe, à la manière des hommes. »
Croc-Blanc , 1906

« Dans la profondeur de la forêt résonnait un appel, et chaque fois qu’il l’entendait, mystérieusement excitant et attirant, il se sentait forcé de tourner le dos au feu et à la terre battue qui l’entourait, et de plonger au cœur de cette forêt toujours plus avant, il ne savait où ni pourquoi ; il ne se posait pas la question mais l’appel résonnait impérieusement dans la profondeur des bois. »
L’Appel de la forêt , 1903

« Alors aussi incapable de se contrôler que de penser qu’il était sous le regard d’un tiers, il poussa un rire énorme, un rire de mépris et de défi à la tempête qui avançait. Je le vois encore, debout, tel un nain sorti des contes des Mille et une nuits dressé devant un immense et malfaisant génie. Il bravait le destin, il était impavide. »
Le Loup des mers , 1904

« J’aime les livres et la poésie et chaque fois que j’avais le temps, je lisais – mais ça ne m’a jamais fait réfléchir comme vous. Je suis comme un navigateur à la dérive, sur une mer inconnue, sans carte ni boussole. »
Martin Eden , 1909