Crédit photo : Fondation Nobel, 1962
John Ernest Steinbeck Jr. est né en 1902 dans la ville de Salinas en Californie du Sud, d’un père trésorier pour le Comté, John Senior, et d’une mère enseignante, Olive Hamilton. À la fin de ses études dans sa ville natale, il part pour New York où il cumule divers emplois : reporter, apprenti peintre, chimiste, etc. Il rentre en Californie pour se consacrer à l’écriture. Il peine à trouver le succès avec ses premiers romans, et c’est en croquant les aventures des habitants de sa région natale qu’il va se trouver un public.
Son style, empreint d’un humour doux, chronique les histoires familiales autant que les révoltes sociales. Engagé politiquement, il multiplie des voyages d’études notamment en Europe et aux États Unis. Il reçoit de nombreuses récompenses tout au long de sa carrière du prix Pullitzer jusqu’au prestigieux prix Nobel de Littérature en 1962. Il s’éteint à New York, en 1968 de maladie cardiaque.
Des Souris et des Hommes - (1937) Les Raisins de la colère - (1947) La Perle - (1947) À l’Est d’Eden - (1952)
Sa façon de croquer des personnages hauts en couleurs valent à Steinbeck ses plus grands succès. Il a un penchant pour les héros naïfs dont il sait tirer le parti humoristique sans moquerie. Que ce soit dans un registre comique avec Tortillla Flat en 1935, La rue de la Sardine en 1945 ou encore Tendre Jeudi en 1954 ; ou bien avec les romans initiatiques tels que La Coupe d’or en 1929, Des Souris et des Hommes en 1937 ou encore La Perle en 1947.
De son engagement politique, il va tirer l’inspiration pour sa plus grande œuvre, Les Raisins de la colère qui décrit la lutte des ouvriers agricole lors de la grande crise de 1929.
De son expérience personnelle, il tire également la grande saga autobiographique À l’Est d’Eden, adaptée au cinéma avec James Dean dans le rôle titre. De nombreux ouvrages découlent de ses voyages, comme par exemple Journal russe. Il y raconte son expérience en U.R.S.S. en 1948 avec le photographe Robert Capa. Dans Voyage avec Charley, en 1962 il promène sa caravane en Amérique du Nord avec son chien Charley afin de voir par lui-même les changements opérés sur la société qu’il a vu évoluer à travers le prisme des médias.
« Les livres, c'est bon à rien. Ce qu'il faut à un homme, c'est quelqu'un… quelqu'un près de lui. »
Des Souris et des Hommes , 1937
« - Tu resteras là sans rien dire. S’il s’aperçoit combien t’es idiot, il nous embauchera pas, mais s’il te voit travailler avant de t’entendre parler, ça ira. T’as compris ?
- Pour sûr, Georges, pour sûr que j’ai compris. »
Des Souris et des Hommes , 1937
« On dit que l'homme n'est jamais satisfait ; qu'une chose lui soit offerte, et il en souhaite une seconde. »
La Perle , 1947
« Il arrive qu’un homme prenne plaisir à être stupide si cela lui permet de faire une chose que son intelligence lui interdirait. »
À l’Est d’Eden , 1952