Auteur
Léon Hennique
Biographie

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Léon Hennique est né à Basse-Terre, à la Guadeloupe, en 1850. Il a commencé par étudier la peinture mais s'est rapidement consacré à la littérature.
Grand ami des naturalistes, dont il est un des membres, il est le dédicataire (personne à qui est adressée une dédicace) d'une nouvelle de Maupassant.
Léon Hennique a fait partie du groupe des Soirées de Médan, aux côtés de Zola, Maupassant, Paul Alexis, Huysmans et Henry Céard.
Il a également été membre et président de l'Académie Goncourt.

Bibliographie sélective

L'Accident de M. Hébert - (1883)
Pœuf - (1887)
Un caractère - (1889)
Minnie Brandon - (1889)

Œuvre

Auteur d'une œuvre romanesque aujourd'hui tombée en grande partie dans l'oubli, Léon Hennique fait partie de l'école naturaliste. Il est cependant considéré comme un auteur mineur, ayant peu apporté par rapport à Zola ou Maupassant, par lesquels il fut très influencé.
Léon Hennique est également l'auteur de nombreuses pièces de théâtre, certaines écrites directement pour la scène, d'autres adaptées de ses romans.

Citations

« Quand les croque-morts se furent arrêtés devant le numéro onze de l’impasse de Guelma, ils jetèrent sur la haute maison sale un regard qui la parcourut de la base au sommet. À quel étage pouvait bien être la morte ?… Aucun volet fermé ne guidant leur investigation, après un échange de paroles brèves durant lesquelles on les vit former un groupe très obscur sur la neige, ils pénétrèrent à la file dans le couloir béant par où leur besogne devait s’accomplir. Derrière eux, cahin-caha, sous la conduite d’un vigoureux gaillard à épais bicorne, le corbillard des pauvres arriva au petit trot d’une vieille jument pisseuse. »
Les Funérailles de Francine Cloarec , 1881

« Ils demeurèrent un instant silencieux le vieillard en manches de chemise, sa redingote sur un bras, énorme, débraillé, poussif, l’œil éteint, couvert de sueur, un mouchoir à carreaux jaunes suspendu à l'une des boutonnières de son gilet blanc ; la jeune fille grande, très-sérieuse et très pâle, vêtue d'un costume gris à raies bleues, le regard humide sous un grossier chapeau de paille que le soleil traversait pour lui dorer la peau et pour teinter de roux ses cheveux lisses, châtains et touffus. »
La dévouée : les héros modernes , 1878

« À Juvigny, dans l’Aisne, un soir d’automne où déjà s'endormaient les maisons frileuses, où le ciel charriait d’énormes et phosphorescents cumulo-stratus, vers les huit heures, un galopin déboucha tout à coup sur la place de l’Église. »
Un caractère , 1889

« - Pas d’amour, pas de nourriture !
Elle lui dépose un baiser sonore sur la joue ; il lui sert à boire.
- Du pain, fait la Sidonie.
Pierrot tend son autre joue. »
Pierrot sceptique , 1881