Crédit photo : Henri Manuel, vers 1900
Madeleine Pelletier est l’une des figures féministes les plus importantes de son époque. Issue d’un milieu pauvre, elle réussit néanmoins à se lancer dans des études de médecine, avant de se tourner vers une carrière d’anthropologue : étudiant le rapport entre l’intelligence et taille du crâne, elle conteste l’idée que la femme soit considérée inférieure à l’homme. En 1904, elle est admise comme franc-maçonne, où elle affirme son idéologie féministe.
Elle se lance dans une carrière de psychiatre en 1906 : elle est la première femme médecin interne dans un asile psychiatrique après s’être battue pour. En effet, étant une femme, elle ne possédait pas de droits civils et politiques, et ne pouvait donc prétendre à ce poste. Madeleine Pelletier est l’une des rares femmes à être syndiquée. La même année, elle intègre une organisation féministe où elle milite pour le droit de vote des femmes. Elle se présente symboliquement aux élections législatives de 1910, et lutte pour faire légaliser les méthodes contraceptives et les interruptions de grossesse. Pratiquant des avortements dans l’illégalité, elle est arrêtée en 1939 puis internée dans un asile psychiatrique où elle décède. Femme de lettres, elle a principalement écrit sur les droits des femmes.
Droits des femmes