Crédit image : sculpture d’Ovide, Ettore Ferrari, 1887
©Ettore Ferrari
Ovide nait en Italie le 20 mars en l’an 43 av. J.-C. Sa famille est aisée et il grandit dans l’opulence, en suivant l’enseignement de grands maitres de renom. À Rome, il étudie la rhétorique, puis il fait un voyage à Athènes qui sera une source d’inspiration, notamment pour l’écriture de ses Métamorphoses.
Il commence une carrière d’avocat, mais se passionne très vite pour la poésie. Il rencontre les poètes Horace, Tibulle et Properce. Ovide est apprécié de la société mondaine, et même de personnalités romaines haut placées, telles que son ami Paullus Fabius Maximus, magistrat romain, ou encore Germanicus, le petit-fils de l’empereur Auguste.
Il est pourtant exilé à Tomes, sur les bords de la mer Noire, en l’an 8 après J.-C. pour des raisons qui restent encore aujourd’hui obscures. Il y vit jusqu’à sa mort, trois ans après la disparition d’Auguste. Son tombeau n’a jamais été découvert.
Héroïdes - (15 av. J.-C. (env.)) L’Art d’aimer - (1 ap. J.-C.) Métamorphoses - (10 ap. J.-C. (env.)) Tristes - (10 ap. J.-C. (env.))
Ovide est l’un des auteurs classiques les plus connus et les plus influents de la littérature latine. C’est essentiellement par la poésie érotique qu’il se fait connaitre. Il publie les Amours, son premier recueil, en 19 avant J.-C., puis les Héroïdes, des lettres en vers écrites par des héroïnes de la mythologie pour leurs amants.
Ovide s’adonne aussi à la poésie didactique avec L’Art d’aimer par exemple, ou encore à la poésie lyrique élégiaque (qui exprime la mélancolie), notamment durant son exil, avec les Tristes ou les Pontiques. Ces ouvrages ont un ton plus grave que les précédents, marqués par une certaine légèreté d’esprit.
Mais l’une de ses œuvres les plus connues demeure les Métamorphoses, un long poème épique en plusieurs livres dans lequel il évoque les diverses transformations des personnages mythologiques gréco-romains. Cet ouvrage a pour origine les écrits de plusieurs auteurs de la période hellénistique. L’œuvre d’Ovide a beaucoup influencé les écrivains du Moyen Âge jusqu’à la Renaissance.
« L’espérance dure longtemps tant qu’on y croit : c’est une déesse trompeuse, mais bien utile. »
L’Art d’aimer , 1 ap. J.-C.
« La passion me conseille une chose, la raison une autre. Je vois le bien et je l’approuve, et c’est au mal que je me laisse entraîner. »
Métamorphoses , 10 ap. J.-C. (env.)
« Et rien meurt, croyez-moi, dans un si vaste univers, mais tout prend des formes variées et nouvelles. Ce qu’on appelle naissance est le commencement de quelque chose d’autre que l’état antérieur, et mort, la fin de ce même état. »
Métamorphoses , 10 ap. J.-C. (env.)
« Les années nous viennent sans bruit. »
Fastes , 15 ap. J.-C. (env.)