Auteur
Pierre de Ronsard
Biographie

Crédit image : François Sérapin Delpech, avant 1825
©Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel

Ronsard naît dans une famille de petite noblesse et, après des études au collège de Navarre, il devient le page des fils de François Ier. Ainsi, il voyage dans toute l’Europe, devient attaché au service du roi de Grande-Bretagne, puis entre à l’Écurie royale dans la compagnie du duc d’Orléans. Sa carrière diplomatique est stoppée à cause de sa surdité partielle.

En 1549, il fonde le groupe La Pléiade avec, entre autres, Du Bellay, De Baïf, Étienne Jodelle et Pontus de Tyard.

Lorsqu’en 1562 les premiers troubles religieux apparaissent, Ronsard utilise son talent de polémiste. Il écrit des discours satiriques sur les événements de son pays. Il meurt le 28 décembre 1585 au prieuré de Saint-Cosme.

Ronsard est surnommé « Le Prince des poètes ».

Bibliographie sélective

Les Amours - (1552)
L’Art poétique - (1565)
La Franciade - (1572)
Sonnets pour Hélène - (1578)

Œuvre

Ronsard écrit ses premiers recueils en 1550 : Odes. Le succès est immédiat. Il publie ensuite Les Amours en 1552, Le Bocage en 1554, Les Hymnes en 1555, Discours en 1558, Églogues en 1560, Discours des misères de ce temps en 1562, L’Art poétique en 1565, La Franciade en 1572, Sonnets pour Hélène en 1578… Le poète corrige sans cesse ses vers et revoit à chaque fois la composition de ses recueils.

Ronsard veut défendre et renouveler la poésie française. Il propose une poésie savante influencée par Pindare et Horace. À vocation lyrique, elle est marquée par un recours au mythe. La grandeur humaine, la noblesse et l’héroïsme sont des thèmes privilégiés chez le poète. Ainsi, Ronsard s’adonne à la tradition de la louange des Grands et des exploits, mais aussi de lui-même. La nature est, elle aussi, une source d’inspiration pour Ronsard, ainsi que le thème du carpe diem (« cueille le jour »). Le poète invite à profiter du temps présent et met en garde ses maîtresses contre le temps et la beauté qui passent vite.

Citations

« Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à cette fleur, la vieillesse
Fera ternir votre beauté. »

« À Cassandre »
Odes , 1552

« Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
À point perdu cette vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil. »

« À Cassandre »
Odes , 1552

« Les amants éternels meurent toujours à la fleur de l'âge. »
Sonnets pour Hélène , 1578

« Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain :
Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie. »
Sonnets pour Hélène , 1578