Gaius Plinus Secondus est un homme de lettres, historien et militaire romain né dans une riche famille à Côme en août 23 ap. J.-C. Il commence sa formation intellectuelle à l’école des rhéteurs à Rome et poursuit une carrière équestre dans l’administration impériale. Peut-être entre 47 et 57, il fait campagne en Germanie, comme officier de cavalerie. Il interrompt sa carrière dans les dernières années du règne de Néron pour se consacrer à des travaux littéraires. Sous Vespasien (69-79), il renoue avec une activité administrative, occupant la fonction de procurateur des finances impériales dans plusieurs provinces de l’Empire de 70 à 73 (peut-être la Narbonnaise, la Tarraconnaise, la Belgique), puis celle de préfet d’une légion (peut-être en Egypte). Il est ensuite rappelé à Rome. Il adopte son neveu Pline le Jeune, peut-être en 76. Il devient ensuite préfet de la flotte de Misène. C’est depuis cette ville qu’il assiste à l’éruption du Vésuve le 24 août 79 : il se porte au secours des sinistrés mais ne peut accoster au pied du volcan et se détourne vers le rivage de Stabies, où il meurt, sans doute victime d’une crise cardiaque provoquée par les gaz délétères.
Histoire naturelle - (77)
En 51, Pline rédige une Vie de Pomponius Secondus et un Art de lancer un javelot à cheval. Après 54, il compose des ouvrages sur la rhétorique et la grammaire, notamment L’Homme de lettres et Les Difficultés de la grammaire. Il est l’auteur d’une vaste Histoire contemporaine partant du règne de Néron.
Son Histoire naturelle en 37 livres, vraisemblablement présentée au public en 77 ou peut-être en 78, est le seul ouvrage qui nous soit parvenu. « Il [y] est question de la nature des choses, c’est-à-dire de la vie, et dans sa partie la plus vile » (livre I). Après avoir évoqué la cosmologie et les phénomènes relatifs au monde dans son ensemble (l. II), Pline traite de la géographie (l. III à VI), puis de l’homme (l. VII), des animaux (l. VIII à XI), des plantes (l. XII à XIX), des remèdes tirés des plantes (l. XX à XXVII), de ceux qui sont issus des animaux (l. XXVIII à XXXII), et enfin des productions minérales et de leurs utilisations, en particulier dans la construction et les arts plastiques (l. XXXIII à XXXVII).
L’Histoire naturelle est une œuvre de compilation, composée dans sa majeure partie de matériaux empruntés à des textes d’autres auteurs qui ont depuis été perdus. Jusqu’à la Renaissance, elle est restée l’une des principales sources d’informations en botanique et en pharmacologie. Elle a aussi ouvert la voie à toute une littérature scientifique portant notamment sur l’astronomie ou la médecine.