Lazzaro Spallanzani est un biologiste né le 12 janvier 1729 à Scandiano. Après avoir fait ses humanités chez les jésuites de Reggio Emilia, il étudie le droit à l’université de Bologne en 1749, mais s’intéresse très vite à l’étude de la nature. Jusqu’en 1755 environ, Spallanzani prépare un doctorat de philosophie et acquiert une connaissance des langues et des littératures classiques. Entré dans les ordres mineurs, il enseigne le grec au séminaire de Reggio Emilia. De 1757 à 1763, il occupe la chaire de mathématiques et physique à l’université de la ville. Il commence alors des recherches sur la génération et la reproduction des animalcules des infusions et s’intéresse à l’étude de la surface terrestre.
Il est ordonné prêtre en 1762. Il s’installe ensuite à Modène où il est professeur de philosophie à l’université et professeur de grec et de mathématiques au collège San Carlo. En 1769, il est appelé par l’impératrice Marie-Thérèse à la chaire d’histoire naturelle de l’université de Pavie, où il réalise presque toutes ses expériences de physiologie.
De 1772 à 1792, il fait de nombreux voyages scientifiques, de la Suisse à l’Europe orientale en passant par le bassin méditerranéen, pour récolter des spécimens pour le cabinet d’histoire naturelle de l’université de Pavie et réaliser des recherches zoologiques et botaniques. Au début des années 1780, il revient à ses recherches en géologie et plus précisément en lithologie.
Il décède le 11 février 1799 à Pavie.
Prodromi di un’opera sopra le riproduzioni animali - (1768) Dell’azione del cuore nel vasi sanguigni - (1768) De fenomeni della circulazione - (1773) Expériences pour servir à l’histoire de la génération - (1785)
Spallanzani s’est intéressé à la circulation sanguine et a montré que le cœur se vide durant la systole et que la pulsation entretient une circulation ininterrompue dans le tronc artériel (1768 & 1773). Il a entièrement élucidé le mécanisme de la reproduction chez les batraciens. Oviste, réfutant la théorie de la génération spontanée et soutenant celle de la préformation, il a démontré qu’un contact étroit entre l’œuf et le sperme est la condition sine qua non de toute fécondation. Il a réalisé les premières fécondations artificielles en mélangeant les deux semences dans une fiole (1777). Il a démontré l’action du suc gastrique sur la digestion des viandes et a pratiqué des digestions artificielles (1780). Reprenant les travaux de Lavoisier, il a prouvé que le manque d’oxygène est la cause de la mort par asphyxie et que la perspiration cutanée est proche de la respiration pulmonaire (1780). Il a également étudié le volcanisme du Vésuve, de l’Etna et des îles Eoliennes, en s’intéressant à la combustion de sulfure qui, selon son hypothèse, anime les volcans, ainsi qu’à l’origine des basaltes.