Auteur
Stéphane Mallarmé
Biographie

Crédit photo : Nadar, 1896

Né à Paris en 1842, Mallarmé perd sa mère jeune et est confié à ses grands-parents. Alors qu’il est encore pensionnaire au lycée de Sens (Yonne), il écrit ses premiers poèmes. Il s’inspire de grands noms comme Hugo, Gautier ou encore Baudelaire. À partir de 1862, il publie quelques poèmes dans des journaux, puis s’installe à Londres avec celle qui sera sa future femme, l’allemande Maria Gerhard. En Angleterre, il devient professeur d’anglais, puis revient en France à Tournon, puis à Paris.

Pendant toute cette période, il continue d’écrire des poèmes. Toujours professeur, il exerce dans différentes villes : Besançon, Avignon. À partir de 1872, il rencontre des écrivains et des artistes comme Rimbaud, Manet, Zola… Mallarmé crée une revue féminine, La Dernière Mode, dont il est le seul rédacteur. Ce magazine s’arrête après huit numéros.

Retraité de ses fonctions de professeur en 1893, il donne ensuite des conférences à Oxford et Cambridge. À la mort de Verlaine, il est élu Prince des poètes. En 1898, il soutient Zola et son combat pour l’affaire Dreyfus. Il meurt la même année.

Bibliographie sélective

Hérodiade - Cantique de Saint Jean - (1871)
L’Après midi d’un faune - (1876)
Album de vers et de prose - (1887)
Divagations - (1897)

Œuvre

Il écrit ses premiers poèmes lorsqu’il est pensionnaire. Son poème Hérodiade - Cantique de Saint Jean paraît en 1871. En 1876, il publie L’Après-midi d’un faune. Il s’agit du monologue d’un faune qui parle de la nature et des nymphes. Debussy a mis en musique ce poème avec le Prélude à l’après-midi d’un faune et Nijinski l’a chorégraphié.

C’est en 1867, alors qu’il est à Avignon, qu’il rédige ses poèmes en prose. Deux ans plus tard, il s’essaie au conte poétique et philosophique avec Igitur, mais laisse cette œuvre inachevée.

En 1879, il écrit un livre dont le sujet est la mythologie : Les Dieux antiques. En 1886, il publie son premier poème sans ponctuation : M’introduire dans ton histoire. En 1897, il rédige Un coup de dés jamais n’abolira le hasard. Ce poème est l’un des premiers à utiliser le calligramme.

Mallarmé est obsédé par l’exigence du beau dans tous les domaines. Pour lui, la poésie doit prendre une forme énigmatique et doit intriguer le lecteur. Le poète invente un nouveau langage et détourne le sens des mots. Mallarmé peut être considéré comme le chef de file des symbolistes.

Citations

« Ta pâle chevelure ondoie
Parmi les parfums de ta peau
Comme folâtre un blanc drapeau
Dont la soie au soleil blondoie. »

« Le Château de l’espérance »
Poèmes de jeunesse , 1842-1898

« La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres. »
Brise Marine , 1865

« Le soleil que sa halte
Surnaturelle exalte
Aussitôt redescend
Incandescent »
Hérodiade - Cantique de Saint Jean , 1871

« Je goûterai le fard pleuré par tes paupières,
Pour voir s'il sait donner au cœur que tu frappas
L'insensibilité de l'azur et des pierres. »

« Tristesse d'été »
Poésies , 1899 (posthume)