Crédit photo : tato grasso, 2009
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Théophraste est un philosophe grec né à Eresós dans l’île de Lesbos, sous le nom de Tyrtamos. C’est Aristote qui le surnomme Théophraste, littéralement « le parleur divin ». Théophraste est d’abord élève, puis ami d’Aristote, et il dirigera l’école péripatétique à sa suite, à laquelle il donnera des fondations légales, ainsi qu’un jardin, acheté par lui mais consacré à la communauté aristotélicienne. Il compte parmi ses élèves célèbres Ménandre et Damoclès, et séjourne un temps à la cour de Cassandre de Macédoine et de Ptolémée Ier Sôter d’Égypte.
Traité des lois - (IVe s. av. J.-C.) Sur les sensations - (IVe s. av. J.-C.) Recherches sur les plantes - (IVe s. av. J.-C.) Les Caractères - (319 av. J.-C. (env.))
Théophraste a rédigé un grand nombre d’ouvrages sur divers sujets en y exerçant toujours une méthode rigoureuse : analyse, observations, descriptions précises et élaboration d’hypothèses. Seuls quelques écrits nous sont parvenus, traitant principalement de biologie, de métaphysique et de philosophie, dans lesquels il exhorte notamment son lecteur à préférer la richesse scientifique à la matérielle.
Cependant, sa célébrité provient d’un ouvrage mineur, Les Caractères, recueil de trente-et-un portraits cataloguant avec mordant les défauts universels. L’étude de ses personnages, fine et spirituelle, peut se retrouver par endroits dans les comédies de Ménandre. Ces portraits sont probablement plus des monologues destinés à être lus que des études morales. Leur popularité en France aux XVIIe et XVIIIe siècles s’observe dans les Fables de La Fontaine et Les Caractères de La Bruyère qui s’en sont inspirés.
« Le médisant trouve un plaisir incomparable à médire de ses amis, sa famille, et même des défunts, appelant cela franchise, démocratie, liberté. »
Les Caractères , 319 av. J.-C. (env.)
« La plus coûteuse des dépenses, c’est la perte de temps. »
« Le cynisme est l’assurance avec laquelle on fait ou l’on dit des choses honteuses. »
Les Caractères , 319 av. J.-C. (env.)
« L’arrogance est un mépris de tout sauf de soi-même. »
Les Caractères , 319 av. J.-C. (env.)