Crédit image : Portrait de Voltaire, Maurice Quentin de La Tour, 1736
François-Marie Arouet, dit Voltaire, naît le 21 novembre 1694 et meurt le 30 mai 1778 à Paris. Son père est notaire et conseiller du roi. Il perd sa mère à l’âge de sept ans.
De 1704 à 1711, il suit des études de rhétorique et de philosophie chez les jésuites du collège Louis-le-Grand. À Paris, il étudie le droit tout en fréquentant les milieux libertins et les salons littéraires. Ses premiers écrits satiriques le conduisent à la Bastille, durant onze mois. Lorsqu’il sort de prison, il prend le pseudonyme de Voltaire. En 1725, il est chargé d’organiser les festivités pour le mariage de Louis XV, mais il retrouve la prison l’année suivante à cause d’une altercation avec le chevalier de Rohan. Une fois libéré, il s’exile en Angleterre, et rentre en France en 1728. Entre succès, scandale et censure, il se retire à Cirey, chez Mme du Châtelet. En 1745, il est rappelé à Paris où le roi le nomme historiographe. En 1746, il est élu à l'Académie française.
Il s’installe en Suisse en 1755 puis à Ferney, un village français frontalier. Fervent combattant de l’intolérance dans ses œuvres, Voltaire s’engage personnellement dans des affaires (Calas, Sirven…). À sa mort, sa dépouille est transférée au Panthéon.
Zadig ou La Destinée - (1747) Micromégas - (1752) Candide ou L’Optimisme - (1759) Traité sur la tolérance à l’occasion de la mort de Jean Calas - (1763)
Alors qu’il est enfermé à la Bastille, Voltaire rédige Œdipe. La pièce paraît en 1717. En 1723, il publie La Henriade, une épopée en l’honneur d’Henri IV.
Tout comme ses premiers écrits, son Histoire de Charles XII est inquiétée par la censure. L’œuvre circule clandestinement. En 1732, sa pièce Zaïre est un grand succès. Ses Lettres philosophiques créent un immense scandale et sont condamnées à être brûlées.
Alors qu’il travaille comme historiographe du roi, il rédige des contes satiriques : Zadig (1748), Micromégas (1752), Candide (1759), considéré comme son chef-d’œuvre. Il profite du genre littéraire du conte pour toucher un public plus large, appuyer sa critique de la société et éviter la censure.
À la mort de Jean Calas qu’il avait défendu lors de son procès, et dans le but de le réhabiliter, Voltaire publie Traité sur la tolérance. Dans cette affaire, Calas est accusé du meurtre de son fils. Protestant, il l’aurait tué pour l’empêcher de devenir catholique comme son frère. Le philosophe y voit une illustration de l’intolérance et du fanatisme religieux.
Voltaire collabore à l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Il s’impose comme le chef de file des Lumières. Dans ses essais, pièces, et contes, il excelle dans l’art de la satire et de l’ironie et s’affirme comme un pourfendeur de l’intolérance et du fanatisme.
« L’intérêt que j’ai à croire une chose n’est pas une preuve de l’existence de cette chose. »
Lettres philosophiques , 1733
« Son principal talent était de démêler la vérité, que tous les hommes cherchent à obscurcir. »
Zadig ou La Destinée , 1747
« Nous avons assez de religion pour haïr et persécuter et nous n'en avons pas assez pour aimer et secourir. »
Traité sur la tolérance : à l'occasion de la mort de Jean Calas , 1763
« - Qu’est-ce qu’optimisme ? disait Cacambo.
- Hélas ! dit Candide, c’est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal. »
Candide ou L’Optimisme , 1759