La ruse au Moyen Âge
- La ruse est le fait d’obtenir ce que l’on veut par un procédé habile mais malhonnête.
- Elle est souvent au cœur de la farce ou du fabliau au Moyen Âge.
La Farce de Maître Pathelin
La Farce de Maître Pathelin
- Il existe trois registres de langues : le registre soutenu, le registre courant et le registre familier.
- La Farce de Maître Pathelin est la farce médiévale la plus célèbre.
- Publiée vers 1465, elle présente les principales caractéristiques de la farce, comme la ruse, les déguisements, ou encore des personnages issus du peuple.
- Dans l’extrait étudié, Maître Pathelin a une attitude paternaliste envers son client qu’il pense moins intelligent que lui.
- Il emploie l’impératif lorsqu’il s’adresse au berger. Cela montre qu’il se croit supérieur à lui et qu’il lui donne des ordres.
- Les phrases exclamatives traduisent l’agacement de l’avocat.
- C’est l’obstination du berger à bêler mais aussi l’énervement de son avocat qui provoque le rire du spectateur.
- L’élément le plus comique dans cette scène est le fait que ce soit précisément l’avocat qui ait enseigné ce tour à son client et qu’il se fasse avoir.
- C’est le thème de l’arroseur arrosé.
- Cette expression renvoie à une thématique plusieurs fois reprise dans les jeux de duperie. La personne qui voulait tromper se trouve trompée à son tour (Arroseur et arrosé, par Louis Lumière, 1895).
- Cette farce enseigne au spectateur que les plus malins ne sont pas toujours ceux que l’on croit, et qu’il ne faut pas se fier aux apparences.
Brunain la vache au prêtre
Brunain la vache au prêtre
- Brunain la vache au prêtre est un fabliau du XIIe siècle de Jean Bodel.
- Le paysan est présenté comme un personnage crédule.
- Le prêtre est présenté comme un personnage malhonnête, il abuse de la naïveté de ses fidèles pour se faire offrir des biens.
- La première partie de la morale à la fin du fabliau nous apprend qu’il ne sert à rien de cacher ses richesses, que le véritable bien est celui qui est donné par Dieu.
- Mais ici, l’auteur explique que c’est la chance qui a fait que le paysan a pu doubler ses biens, et non Dieu.
- Il y a donc une donc une forte critique de l’Église dans ce fabliau.
- La dernière partie de la morale invite à la méfiance, car celui qui croit avoir obtenu ce qu’il désirait peut se voir retirer ce qu’il avait.
- Dans Brunain et la vache au prêtre comme dans la Farce de Maître Pathelin, le rire est provoqué par le procédé comique de l’arroseur arrosé, autrement dit « tel est pris qui croyait prendre ».
- La ruse peut être retournée contre celui qui croyait être le plus rusé.