La bioéthique
L’éthique médicale
L’éthique médicale
- La bioéthique s’intéresse aux problèmes éthiques liés à la recherche en biologie et au développement de nouvelle technologies biomédicales.
- L’éthique médicale est l’ensemble des règles de conduites, destinées à faire l’objet d’une légifération ou d’un code déontologique, que le professionnel de santé, par sa pratique thérapeutique, doit appliquer dans sa relation au patient.
- L’éthique médicale concerne à la fois la relation entre le patient et le médecin et la recherche biomédicale.
- Elle s’articule autour des notions de « colloque singulier » et de « personne globale ».
- L’éthique médicale propose un modèle relationnel où le paternalisme médical doit être évité, et le patient doit être traité comme une personne et non une « chose » malade.
- Le « consentement éclairé » constitue aujourd’hui une obligation légale : le médecin doit tout mettre en œuvre pour informer son patient et pour s’assurer que ce dernier ait bien compris l’information.
La bioéthique : l’exemple des xénotransplantations
La bioéthique : l’exemple des xénotransplantations
- Dans les années 1990 ont été créés les comités consultatifs pour la protection des personnes en recherche biomédicale (CCPPRB), aujourd’hui appelés comités pour la protection des personnes (CPP). Ils ont pour mission de donner un avis avant la mise en œuvre de tout projet de recherche biomédicale, publique comme privée, sur l’être humain.
- En 1983 est créé le Comité consultatif national d’éthique (CCNE). Sa mission est de donner un avis, à la suite d’une demande d’une institution ou d’un organisme, sur un problème susceptible de poser un problème éthique dans le cadre d’une recherche biomédicale.
- En 1999, le CCNE a travaillé sur la question délicate des xénotransplantations.
Épidémiologie et politiques de santé publique
Épidémiologie et politiques de santé publique
- L’épidémiologie ne traite pas de la santé d’un patient mais de celle d’une population donnée.
- En cas d’épidémie par exemple, de nombreuses questions d’ordre éthique se posent concernant les mesures à prendre pour protéger la population : jusqu’où a-t-on le droit de contraindre une population pour la protéger d’elle-même ?
- Début 2020, le monde a connu une épidémie sans précédent d’un virus de type coronavirus. Il s’agit d’une pandémie en raison de sa propagation à l’échelle mondiale. Les mesures qui ont été prises pour limiter sa propagation n’étaient pas uniquement sanitaires, mais également des contraintes imposées aux comportements des individus.
- La rapidité de propagation de l’épidémie de COVID 19 a mené certains médecins à envisager des traitements non-conventionnels pour pouvoir traiter plus efficacement les patients, sans qu’ils soient entièrement validés par des tests cliniques, jugés trop longs.
- A-t-on le droit de prendre un tel risque ?
- À l’inverse, ne met-on pas en danger inutilement des patients en choisissant d’attendre les résultats des tests ?
La mort, limite du progrès humain
La mort, limite du progrès humain
- Platon voyait la mort comme un retour vers le monde des Idées.
- Selon Épicure dans la Lettre à Ménécée : « La mort n’est rien pour nous », car elle n’est littéralement rien.
- Montaigne, empreinte des leçons des Anciens : « Ce n’est pas la mort que je crains, c’est de mourir ».
- Pour Francis Bacon, au XVIe siècle, l’euthanasie est un nouvel objet de recherche que doit explorer la médecine pour adoucir la mort. Au-delà de sa fonction curative, il donne à la médecine une dimension de soin qui a trait à la réduction des peines psychologiques liées à la douleur plutôt que de se concentrer uniquement sur les troubles physiques. Plus encore, il affirme que le rôle de la médecine n’est pas de maintenir en vie à tout prix mais d’accompagner jusqu’à la mort.
- Aujourd’hui, l’euthanasie désigne une pratique volontaire, par action ou omission, ayant pour but de provoquer la mort d’une personne qui la demande ou l’a demandée.
- Cet acte est encadré par la loi Leonetti qui stipule les cas particuliers dans lesquels sa pratique est autorisée. En dehors de ces cas, l’euthanasie est interdite sous peine d’être considérée, sur le plan du droit français, comme un meurtre. Toute la difficulté réside dans les notions de consentement et d’acharnement médical.