Créer une autre manière de s'exprimer grâce à la poésie
Le jeu avec les mots
Le jeu avec les mots
- Le poète assemble les mots comme bon lui semble pour créer un nouveau langage ou pour la beauté de certaines associations de mots, pour les images que cela provoque chez le lecteur.
- Dans le poème « Le grand combat » extrait du recueil Qui je fus publié en 1927, Henri Michaux invente des mots.
- Il fait des néologismes.
- Le lecteur peut jouer et tenter de trouver un sens à ces mots ou même essayer d’inventer également son propre langage.
- Le titre « Le grand combat » éclaire le sens du texte car à partir de là, le lecteur peut imaginer le sens des mots qui peuvent être des mélanges entre plusieurs termes.
- Même s’il n’y a pas forcément de sens avec ces mots, les sons utilisés aident à comprendre le poème, car les consonnes qui reviennent dans le poème peuvent créer des allitérations qui renvoient à l’aspect brutal envisagé par le titre : « Le grand combat ».
- La poésie nous apprend que ce n’est pas le sens qui compte mais la création avant toute chose. Si le sens du poème nous échappe, ce n’est pas grave, le but du poète est de nous inspirer, de provoquer des images et de nous amuser.
Le jeu avec la forme
Le jeu avec la forme
- « Le serpent qui dépasse » est un poème de Jean Tardieu publié dans son recueil Da Capo en 1995.
- Ce poème a une forme étrange, les vers sont décalés les uns par rapport aux autres.
- On peut penser à un serpent qui se déplace, puisque le poète parle de sa peur du serpent dans ce texte.
- Les anaphores présentes dans le poème permettent d’insister sur la terreur que ressent le poète.
- Le poète imagine qu’il y a un serpent dans son armoire et cela l’effraie. Il ne parvient pas à se raisonner.
- Il rapporte les paroles qu’il se prononce afin de calmer sa peur. L’emploi de l’impératif « regarde » n’a pas pour but de donner un ordre ici, mais plutôt un conseil.
- Le mode impératif s’utilise pour donner un ordre, exprimer un conseil ou interdire. Il se conjugue à trois personnes seulement : la 2e personne du singulier, la 1re personne et la 2e personne du pluriel.
- Les poèmes dont la forme évoquent un dessin s’appellent des calligrammes. Ces poèmes permettent au poète de jouer avec les mots et aussi les formes.
- Le poète peut alors lier le dessin et la poésie et aussi donner une indication sur le sens même de son poème à travers l’image qu’il laisse apparaître.
- Apollinaire est célèbre pour ses calligrammes regroupés dans le recueil Calligrammes, publié en 1918.
- Le poète joue donc avec les mots pour créer et inventer une autre manière de s’exprimer.
- Il peut aussi faire appel aux images grâce à la forme que les mots peuvent donner.
- La poésie fait appel à l’imagination du lecteur.